Port-au-Prince, vendredi 21 janvier 2022– La plateforme des organisations de défense des droits humains (POHDH) s’est dit indignée après que deux chauffeurs de l’hôpital Sainte Croix et une génératrice de 125 watts, achetée à crédit pour une valeur de 38 mille dollars aient été kidnappés et séquestrés par des bandits a Martissants, entrée sud de la capitale.
Les ravisseurs ont confisqué la génératrice et ont libéré les deux chauffeurs en leur recommandant d’aller chercher de l’argent pour la récupérer, souligne un communiqué de la POHDH.
Selon la POHDH, ‘‘c’est un acte regrettable provoque la fermeture de tous les services au sein de cette prestigieuse et importante infrastructure médicale desservant toute la région des palmes, le grand Sud et une forte partie de la région métropolitaine de Port-au-Prince.’’
Dans ce communiqué, la POHDH a condamné énergiquement cet acte criminel et dénoncé ce qu’elle appelle ‘‘le comportement passif et indifférent des autorités étatiques qui font fi de cette situation, dans un pays où l’accès aux soins médicaux est extrêmement difficile.’’
Selon la POHDH les infrastructures et personnels médicaux déjà insuffisants dans le pays, méritent d’être protégés, soulignant au passage le départ de soixante-dix-huit (78) médecins cubains qui auraient quitté le pays suite à l’enlèvement de l’une de leurs collègues, le docteur Tamara Heles Jeres Alevedra, le jeudi 13 janvier à Martissant.
L’organisation a rappelé que l’hôpital Médecins Sans Frontières avait fermé son Centre à Martissant 25, en août 2021 après 15 ans de services pour raison d’insécurité.
Elle a souligné que ‘‘la troisième circonscription de Port-au-Prince devient un enfer depuis le début du mois de juin 2021 à date où des groupes armés s’affrontent, terrorisent la population, tuent, pillent et violent en plein jour sous le regard passif, complaisant voire complice des autorités sans scrupules.’’
Ce dysfonctionnement forcé de I’Hôpital Sainte Croix, a indiqué la POHDH, vient rallonger la longue liste des conséquences douloureuses de cette situation d’insécurité qui règne dans cette zone.