Par Jacques Kolo, Bahamas, 20 février 2023 -(RHInews)- La 44 ème réunion ordinaire des chefs de gouvernement de la Communauté des Caraibes (CARICOM) qui a débuté le 15 février dernier a pris fin le samedi 18 février 2023, sans avoir trouvé un minimum de compromis pour aider à résoudre la crise haïtienne, a constaté RHInews. La crise haïtienne qui continue de faire des vagues avec ses conséquences négatives sur certains pays de la région a été pratiquement au centre de cette réunion des chefs de gouvernement des pays des Caraibes, à dominance anglophone. Si l’idée d’un groupe de travail au sein de la CARICOM incluant des acteurs antagoniques de la crise haïtienne fait son chemin, par contre les dirigeants Caraibéens ont exclu l’idée d’envoyer ou de participer à une force multinationale armée en Haïti. Cette force tant réclamée par le gouvernement de facto d’Ariel Henry sans un minimum de consensus dans la classe politique et dans la société civile haïtiennes et en l’absence d’un parlement fonctionnel, n’a pas réussi à trouver un écho favorable de la part des dirigeants Caraïbéens, peu enclins à interférer dans la politique interne d’un État souverain. Par contre, les États-Unis et le Canada, fer de lance d’une intervention militaire en Haïti pour contrer les gangs violents, continue de tergiverser sur le dossier. Il semblerait que le momentum n’est pas favorable pour l’envoi de troupes en Haiti, vu que les États-Unis sont engagés ailleurs et le Canada traditionnellement favorable à intégrer une mission militaire dans le cadre de l’ONU. Le Premier ministre haitien Ariel Henry qui a participé à ce sommet est revenu bredouilles pour ne pas trouver le support nécessaire auprès de ses voisins caraibéens pour l’envoi d’une force militaire internationale dans son pays, selon une source proche de la CARICOM. Après plus d’une année au pouvoir sans une opposition réelle, Dr Ariel Henry n’a pas fait de son mieux pour mater les gangs armés qui représentent également un danger pour son pouvoir, selon la même source. Entre temps, Haïti continue de faire les frais d’une certaine communauté internationale qui ne jure que par ses intérêts à travers une politique sordide, en relation avec des olirgarques locaux avides de pouvoir et d’argent au détriment d’une population considérée comme éternelle victime.