Par Jacques Kolo,
Port-au-Prince 7 décembre 2022 –(RHInews)- La plupart des établissements scolaires privés et publics du pays sont à nouveau ouverts, pour l’exercice 2022/2023, a constaté RHInews.
La crise socio-politique et sécuritaire qui affecte grandement le pays a fortement influencé le fonctionnement des écoles dans le pays, malgré le bon-vouloir du Ministère de l’Education nationale.
Certains élèves ont repris le chemin de l’école en catimini avec au moins dix (10) semaines de retard sur le calendrier officiel.
Ceux qui habitent dans des zones de non-droit ne le sont pas encore.
Le Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionelle (MENFP) informe qu’au 5 décembre 2022, 53% des établissements scolaires fonctionnent.
Toujours selon des chiffres du MENFP difficiles à verifier, 7% des écoles ont ouvert leurs portes le 7 novembre dernier, 9% le 14 novembre, 17% le 21 novembre.
Dans les départements, les chiffres sont répartis ainsi, toujours selon les données du MENFP:
Sud 90%, Centre 85%, Nippes 84%, Grande-Anse76%, l’Ouest 56%, Nord-Ouest 53%, Sud-Est 45%, Artibonite 36%, Nord-Est 14%, Nord 12%
Fixée dans un premier temps au 5 septembre dernier, puis repoussée au 3 octobre par les officiels, la réouverture des classes n’a pu avoir lieu, à cause la situation chaotique entretenue par des gangs armés qui ceinturent la capitale et des villes de province.
L’inaction du gouvernement qui s’apparente à une forme de complicité laisse encore perplexe le secteur de l’éducation.
Les enfants qui reprennent le chemin des classes ont du remiser temporairement leur uniforme pour des raisons de sécurité, dit-on.
Au contraire, le port de l’uniforme scolaire crée un sentiment d’appartenance et sécurise l’établissement, en plus d’être un outil pédagogique essentiel pour les écoles, collèges et lycées.
La rareté du carburant après quelques semaines de répit complique davantage la situation pour les parents, mis à part l’augmentation démesurée du prix du transport public conséquemment à la révision nettement à la hausse du prix du fuel par le gouvernement d’Ariel Henry.