PORT-AU-PRINCE, mardi 17 mai 2022– Les enseignants haïtiens célèbrent ce mardi 17 mai la journée nationale qui leur est consacrée.
La célébration se déroule sur fond d’une grave crise socio-économique, politique et sécuritaire qui affecte considérablement le fonctionnement des écoles notamment au niveau de la religion métropolitaine.
Les activités scolaires sont paralysées dans de nombreux quartiers tombés sous contrôle des gangs armés qui siègent la capitale haïtienne. C’est le cas au niveau de la Plaine du Cul-de-Sac et à Martissant où des gangsters s’affrontent quasiment en permanence, causant de nombreux morts et le déplacement de milliers de famille.
Le coordonnateur de l’union nationale des normaliens haïtiens (UNNOH), Josué Mérilien se dit profondément préoccupé par la dégradation du climat sécuritaire dans le pays, ce qui affecte considérablement le fonctionnement des écoles, privant ainsi des centaines de millier d’écoliers du droit à l’éducation.
Mérilien dénonce la situation de blocage des activités scolaires au niveau de la Plaine du Cul-de-Sac et des autres zones occupées par les gangs en mission commandée, dit-il, et l’attitude irresponsable du Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) face à une telle situation.
Il qualifie cette situation d’inacceptable, soulignant que des centaines d’enseignants, en plus des mauvaises conditions de travail dans les écoles, ont dû abandonner leurs domiciles et se sont retrouvés dans l’impossibilité de dispenser des cours dans les écoles affectées par la guerre des gangs.
Pour sa part, le ministre de l’éducation nationale, Nesmy Manigat, annonce un ajustement de 30 à 43% du salaire de 35 mille enseignants du secteur public de l’éducation.
Manigat affirme que cet ajustement participe de l’effort du gouvernement visant a définir une grille salariale correspondant au niveau de compétence et au nom d’années d’expérience des enseignants.
Rien n’a été annoncé a l’occasion de la journée nationale des enseignants pour de nombreuses écoles nationales de la République dont au moins 25 dans le Nord-Est qui sont à l’abandon, n’ayant pas de bâtiment scolaire.