Port-au-Prince, 17 juin 2020- Les maisons de transfert opérant en Haïti se trouvent désormais dans l’obligation de verser les transferts d’argents aux bénéficiaires dans la forme, la monnaie et le taux indiqués par la banque centrale.
Les plaintes et critiques sont nombreuses contre les maisons de transfert qui, dans le plus grand désordre, prennent plaisir à payer des transferts d’argent en gourde et à un taux généralement très inférieur à celui fixé par la Banque centrale, organe régulateur de ce secteur.
Généralement, les victimes se sont retrouvées seules sans recours ni défense, d’autant que le dollar américain est devenu une denrée précieuse à laquelle tout le monde n’a pas accès.
Dans un décret présidentiel en date du 16 juin modifiant certaines dispositions du décret du 6 juillet de 1989, il est prévu des sanctions contre les contrevenants à cette mesure qui tente de réguler un secteur échappé pratiquement à tout contrôle de l’Etat depuis plusieurs années.
Le gouverneur ad intérim de la Banque de la République d’Haïti ( BRH), Jean Baden Dubois, se félicite de ce décret qui, dit-il, donne provision à la Banque centrale pour jouer véritablement son rôle régulateur.
M. Dubois croit que cette nouvelle disposition aidera l’Etat haitien d’avoir un meilleur contrôle sur le flux de dollar en circulation dans le pays, notamment au niveau du secteur informel.
Jean Baden Dubois estime que cela devrait permettre également de réduire graduellement la pression du dollar sur la gourde.