Port-au-Prince, dimanche 1e août 2021- En plus des conditions d’hébergement précaires de ces cinq-cents failles dont des personnes âgées et des nourrissons, l’IMED dénonce également le fait que, sur le plan sanitaire, ‘’elles sont exposées à toutes sortes de maladies infectieuses à cause de la promiscuité défiant toutes les normes hygiéniques et sanitaires.’’
‘’A cela s’ajoute la possibilité pour elles d’attraper le Covid-19, les gestes barrières étant très peu respectées,’’ souligne l’institut mobile d’éducation démocratique (IMED) qui a visite ce site qui accueille ces familles déplacées à cause de la violence des gangs.
Déjà, l’organisation note que’’ plusieurs enfants souffrent de grippe, de fièvre, de diarrhée et de douleur aux oreilles. De même, des personnes du troisième âge souffrent de maladies cardio-vasculaires et leur état de santé se détériore depuis les événements qui les ont poussés à abandonner leurs maisons,’’ précise IMED.
Selon IMED, les familles déplacées qui fuient la violence des gangs armés ne bénéficient d’aucune sécurité ni de protection. En absence de la police, souligne l’organisation, c’est le comité local de prise en charge qui assure la sécurité des familles, selon IMED.
L’organisation qui, lors de sa visite mi-juillet a distribué 200 kits alimentaires secs (maϊs, haricots, fromage, riz) recommande que dispositions urgentes soient prises pour mettre fins aux actions des gangs armés qui terrorisent la population.
IMED souhaite également que des conditions soient créées pour permettre aux familles de regagner leur domicile. Elle exige aussi l’organisation de clinique mobile pour soigner les déplacés, la distribution systématique de kits d’hygiène et sanitaire, de nourriture, la sécurisation du site d’hébergement et le financement de la relocalisation des familles qui voudraient rejoindre leurs proches en province.
En raison de la violence criminelle entretenue dans la région métropolitaine par des gangs armés qui s’affrontent sans aucune intervention policière et gouvernementale pour mettre fin a cette situation, plusieurs milliers de familles ont été contraintes d’abandonner leurs domiciles pour se réfugier dans des camps à Carrefour, à Delmas et à Gressier entre autres.