Port-au-Prince, mercredi 16 juin 2021- Le Directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance fait objet de menace de mort dans le cadre de son travail.
Son agresseur est connu de tous, il s’agit de Jimmy Chérizier alias « Barbecue », chef de la fédération des gangs armés appelée « G-9 an fanmi e Alye » avait dans une déclaration circulant sur les réseaux sociaux, le 5 juin dernier, affirmé qu’il s’en prendrait très prochainement à Pierre Espérance, le Directeur exécutif du RNDDH.
Le Gouvernement fait fi de cette déclaration, aucune instance de l’Etat ne vient à sa charge, pas même l’Office de Protection du Citoyen (OPC).
Le tweet de l’Ambassade américaine à Port-au-Prince, en date du 15 juin 2021, tire la sonnette d’alarme sur l’institution que dirige Pierre Espérance, qui fait un travail important au sein de la société.
“Nous sommes très préoccupés par les menaces en cours contre le Rnddh, et remercions la Police nationale pour son soutien. Les défenseurs des droits humains jouent un rôle important dans la protection de l’espace civique pour renforcer la démocratie, les droits humains et l’état de droit”, précise le tweet de l’Ambassade.
Rappelons que le 10 juin dernier, l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme (FIDH-OMCT), avait exprimé sa vive inquiétude face à ces actes d’intimidation et appelé les autorités haïtiennes à mettre en place les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de Pierre Espérance.
L’Observatoire avait, dans un communiqué, rappelé que ce n’est pas la première fois que Pierre Espérance et le RNDDH font l’objet d’attaques et de menaces.
En avril 2021, Jimmy Chérizier alias « Barbecue », avait déjà publiquement proféré des menaces de mort à l’encontre de Pierre Espérance.
De plus, le chef de gang aurait mis au point un plan pour assassiner le défenseur des droits humains et aurait organisé des filatures avec ses hommes à cet effet.
Auparavant, en mai 2020, des individus non-identifiés avaient tiré avec des armes à feu sur le bureau du RNDDH à Port-au-Prince, sans faire de victime. En avril 2018, le bureau de l’organisation avait déjà été criblé de balles par des individus non-identifiés qui avaient, en outre, proféré des menaces de mort à l’encontre de Pierre Espérance.