Haïti/Droits humains : FJKL s’insurge contre les violations de domicile et du cabinet de Me Edwin Coq

Me Edwin Coq

Port-au-Prince, 2 août 2021 –(RHInews)- La ‘’Fondasyon Je Klere’’ (FJKL) a dénoncé ce lundi 2 août 2021 la violation du domicile de Me. Edwin Coq et demandé aux pouvoirs publics de respecter les droits fondamentaux des citoyens.

Selon les informations, la résidence de Me Edwin Coq qui assure la défense de sa sœur, Me Wendell Coq, juge a la Cour de Cassation, accusée d’implication présumée dans le meurtre de l’ex-président Jovenel Moïse, a été l’objet d’irruption d’agents de la police nationale, en deux occasions aux fins de perquisition.

Des hommes armés et cagoulés ont également fait irruption au cabinet de l’avocat Edwin Coq, toujours selon les mêmes informations.

La FJKL a rappelé que “le droit à la défense est sacré et que les avocats, dans toute société démocratique et en toute circonstance, doivent pouvoir exercer librement leur profession sans intimidation et sans immixtion arbitraire de l’Etat.’’

La Fondasyon Je Klere a jugé inacceptable que “les assassins auteurs des massacres de La Saline, de Carrefour-Feuilles, du Bel-Air, de Delmas 32, du Pont-Rouge, de Cité- Soleil, de Martissant, de Grand-Ravine, de Shada et les chefs de gang qui sèment la terreur dans le pays continuent de bénéficier de l’impunité officielle, pendant que les pouvoirs publics s’acharnent, à des fins politiques, contre de paisibles citoyens”.

Selon cet organisme de droits humains, la famille Coq qui a grandement servi la justice haïtienne comme notaire, commissaire du gouvernement, juge à tous les échelons mérite un peu plus de respect de la part des pouvoirs publics.

En conclusion de ce communiqué, la FJKL a exigé le respect des formes prévues par la loi, dans le cadre de l’enquête autour de l’assassinat de Jovenel Moïse.

“Toute velléité de multiplier des actes arbitraires représente une entrave à la manifestation de la vérité et aux droits proclamés par la constitution et les conventions internationales ratifiées par Haïti”, a écrit la FJKL.

Juge à la Cour de Cassation (la plus haute instance judiciaire du pays), Me. Wendell Thélot Coq fait l’objet d’un mandat d’arrêt depuis le 23 juillet dernier, dans le cadre de l’assassinat de Jovenel Moïse.

Son avocat Me. Edwin Coq a toujours clamé l’innocence de sa cliente et a précisé qu’elle est passible seulement par-devant la Haute Cour de justice.