MIRAGOÂNE, (Nippes), samedi 14 septembre 2024- Le samedi 14 septembre, dix-sept personnes ont trouvé la mort dans l’explosion d’un camion-citerne à Miragoâne, dans le sud-ouest d’Haïti. Le véhicule, qui avait heurté un transport public, fuyait du carburant, provoquant l’accumulation de plusieurs personnes qui tentaient de récupérer l’essence. Malgré les avertissements du chauffeur, les habitants ont ignoré les risques, et la détonation a ravagé la zone.
Les blessés, dont certains dans un état critique, ont été acheminés à l’hôpital Sainte-Thérèse de Miragoâne avant d’être transférés vers d’autres établissements mieux équipés. Dix-neuf grands brûlés seront transportés vers Port-au-Prince avec l’aide de Médecins sans frontières. Face à ce drame, le premier ministre par intérim, Garry Conille, a convoqué une réunion d’urgence pour coordonner les efforts de secours et assurer le suivi des blessés graves.
Ce tragique événement fait écho à une catastrophe similaire survenue en décembre 2021 au Cap-Haïtien, lorsque l’explosion d’un autre camion-citerne avait tué plus de 60 personnes. Là encore, des habitants avaient accouru pour collecter du carburant, et l’explosion avait fait de nombreuses victimes. Ces tragédies révèlent la précarité dans laquelle vivent les Haïtiens, poussés par la pénurie de carburant à prendre de tels risques.
Ces incidents soulignent également les lacunes des infrastructures médicales en Haïti. Lors de la catastrophe de Cap-Haïtien, les blessés avaient été installés à même le sol, faute d’équipements spécialisés pour les grands brûlés. À Miragoâne, la situation reste critique alors que les hôpitaux peinent à faire face à l’afflux de patients dans un pays ravagé par la crise économique et l’insécurité.