Port-au-Prince, vendredi 11 juin 2021- Ce prêtre épiscopalien, décédé à l’âge de 56 ans, a consacré toute sa vie à la musique savante et à l’évangélisation. Testé positif au Covid-19, le maestro n’a pas survécu au monstre de la pandémie du coronavirus, qui endeuille le monde musical classique haïtien.
Nommé directeur de l’école de musique Sainte-Trinité en 1996, il est devenu directeur de l’orchestre philarmonique Sainte-Trinité en 2000. Depuis lors, Père David César ne vit que pour la musique avec une baguette en main et ses partitions toujours bien gardées dans sa valise.
Le père David César était un virtuose comme violoniste. Il jouait le violon alto. Natif de Port-au-Prince, le père César a vu le jour un 1e mars 1965. Et c’est dans cette ville qu’il a grandi, dans une famille de laïcs dévouée au ministère.
Sa marraine n’était autre que la sœur Anne-Marie S.S.M., la religieuse ayant institué l’école de musique Sainte-Trinité en 1956. Il a étudié au Petit Séminaire Collège Saint-Martial avant d’intégrer le séminaire de la mission épiscopale.
Ordonné prêtre en 1991, il a été l’un des plus anciens prêtres actifs du diocèse épiscopal en Haïti. Sa dernière sortie en public, c’était lors de la cérémonie d’hommage du Ministère de la culture et de la communication (MCC) à la soprano lyrique, Valérie Victoria Brutus Nérette, au ‘’P’tit Creux restaurant,’’ à Pétion-ville, le 17 mai dernier, venu encourager Valérie, avec la soprano nationale, Nicole Saint-Victor.
C’était un grand ami de la Télévision Nationale d’Haïti. D’ailleurs, il a appris le violon à une ancienne secrétaire attachée à la Direction de l’information du média de service public, Mme Darling Saladin (2010-2012) qui le considérait comme son papa. C’est une perte immense pour le monde musical haïtien et pour l’église anglicane.