Boston, 30 janvier 2021- L’Association Des Journalistes Haïtiens de l’Etranger (AJHE) déclare condamner sans réserve les actes de violence exercés ces temps derniers par des policiers contre des journalistes exerçant leur métier d’informer la population.
Dans un communiqué de presse en date du 30 janvier 2021, l’AJHE dit observer non sans inquiétude une montée des actes de brutalité policière contre des journalistes durant des manifestations anti-gouvernementales.
‘’Durant la manifestation du 20 janvier dernier, un reporter de Radio Télé Caraïbes, Reginald Remy a été atteint de plusieurs balles en caoutchouc alors que Destine Alvales, un reporter du media en ligne ALTV et Reynald Petit-Frère de Journal 9 ont été, eux aussi, victimes de brutalité policière au cours de la même manifestation du 20 Janvier. Ces journalistes ont affirmé qu’ils ont été brutalisés en dépit du fait qu’il se sont clairement identifies en tant que journalistes, souligne le communiqué de l’AJHE.’’
L’AJHE rappelle aux policiers que la Presse représente un pilier indispensable dans la construction de la démocratie et l’établissement d’un état de droit en Haïti.
‘’Il est aussi crucial de rappeler aux policiers et à l’institution policière tout entière que la Constitution du 29 Mars 1987, en son article 28-1, donne droit aux journalistes d’exercer leur profession librement dans le cadre de la loi. Plus important encore, les policiers doivent se rappeler que les journalistes ont toujours servi de porte-voix pour eux quand ils ont besoin de faire passer leurs revendications, écrit l’AJHE.’’
L’AJHE note que les manifestations pacifiques anti-gouvernementales ont été réprimées avec violence à coup de gaz lacrymogène, balles en caoutchouc, et balles réelles tandis que durant les manifestations du gang G-9, la Police s’est abstenue d’intervenir tout bonnement.
L’AJHE rappelle également aux policiers qu’ils ne sont pas tenus d’exécuter un ordre manifestement illégal et que l’article 28 de la constitution de 1987 stipule que : ‘’tout Haïtien a le droit d’exprimer librement ses opinions, en toute matière, par la voie qu’il choisit.’’
Dans ce communiqué signé par son président et son secrétaire général, respectivement Claudy Jean Jacques et Garry Bélizaire, l’AJHE encourage les journalistes victimes de brutalité policière de porter plainte contre les policiers fautifs et exhorte les associations de journalistes à accompagner les journalistes dans leur démarche d’ester justice.