Guichard Doré préconise l’implémentation du décret créant le CNSD et l’ANI pour résoudre durablement le problème de l’insécurité en Haïti

Guichard Doré, Ex-conseiller de l'ancien president Jovenel Moise...

Guichard Doré préconise l’implémentation du décret créant le CNSD et l’ANI pour résoudre durablement le problème de l’insécurité en Haïti

Port-au-Prince, mercredi 4 mai 2022- L’ancien conseiller du président Jovenel Moïse estime que la police nationale est dépassée par la situation sur le terrain où des gangs armés assiègent la capitale haïtienne et opèrent en toute impunité.

Selon lui, les policiers n’ont pas la capacite pour faire face aux gangs lourdement armés qui contrôlent de nombreux points stratégiques au Nord, au Sud et à l’Est de la capitale et effectuent des incursions de temps en temps, terrorisant du même coup la population civile.

Guichard Doré estime qu’il faut mobiliser les grands moyens pour contrer efficacement l’action des bandes criminelles qui pourrissent la vie de la population.

Interrogé par RHINEWS, Doré préconise l’implémentation du décret du 31 décembre 2020 qui prévoit notamment la création du Conseil National de Sécurité et de Défense (CNSD) chargé de la définition, de la planification et de la formulation de la politique et des stratégies nationales en matière de sécurité, de défense et de renseignement.

Le décret prévoit également la création de l’Agence Nationale d’Intelligence (ANI), ci-après désignée : « Agence », chargée de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de renseignement et de contre-renseignement.

Selon Doré, en plus de l’implémentation du décret et la mise en place de l’ensemble des organes prévus par le CNSD et l’ANI, il faut aussi renforcer l’Armée d’Haïti en augmentant son effectif afin, dit-il, d’assurer la sécurité et la défense nationale.

Il préconise également la décentralisation de l’ensemble de ces structures à travers les départements et les communes entre autres, soulignant également la nécessité de reformer la police et de la placer sous la tutelle du ministère de l’intérieur au lieu de la justice.

Ce décret a suscité de nombreuses réactions tant au niveau de la classe politique qu’au niveau des organisations de défense des droits humains qui contiendraient des clauses qui risquent de déboucher sur des violations massives des droits humains, des abus de pouvoir entre autres.