Paris, mardi 22 juin 2021- Me Guerby Blaise accuse le régime PHTK d’orchestrer des actes de persécution politique et d’intimidation à son encontre pour ‘’avoir contribué, dit-il, à l’échec de la demande du parquet de Port-au-Prince relative à l’extradition de son client Albert Édouard Dimitri Vorbe depuis les États-Unis à la suite des accusations farfelues à son encontre.’’
Dans une longue correspondance au responsable de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), Frédéric Leconte, Guerby Blaise qui vit actuellement en France, dit s’étonner de l’inaction de cette instance face aux menaces dont il est l’objet de la part du pouvoir de facto qu’il soupçonne de vouloir l’assassiner.
Le complot pour l’assassiner existait déjà et devrait être mis à exécution le 29 août 2020, soit un jour après le meurtre de l’ex-bâtonnier de Port-au-Prince, Me Monferrier Dorval, selon Guerby Blaise qui reproche au régime en place de se servir de ses divergences intellectuelles avec le défunt pour tenter de l’acculer.
Selon l’avocat, sa résidence a été vandalisée par des hommes lourdement armés montés à bord d’un véhicule immatriculé service de l’Etat, dans la soirée du 16 juin dernier et cet acte participe de la matérialisation des menaces de mort proférées par des sbires du régime en place à son encontre et résulte de la négligence de la DCPJ qui, quoiqu’informée, n’aurait pas sévi contre leurs auteurs.
Il estime que la DCPJ est en train de faire le jeu du pouvoir politique. Elle se laisserait piéger par les diversions du régime, soulignant également que la police nationale qui ne comporte pas d’autorités sérieuses et crédibles, devient un instrument aux mains dudit pouvoir pour persécuter tous ceux qui tiennent un discours critique et en faveur de la démocratie.
Déplorant également le comportement peu indépendant du commissaire du gouvernement qui demeure passif face à ce qui s’est passé dans sa résidence, Guerby Blaise invite la DCPJ à ‘’diligenter une enquête afin de déterminer les auteurs de cet acte perpétré chez lui au cours de la semaine du 16 juin 2021, conformément à l’article 10 et suivant du Code d’instruction criminelle.’’
‘’C’est la preuve, selon l’avocat, que toutes les institutions sont réduites à leur plus simple expression et que seul l’exécutif fait le jeu dans le pays. C’est dangereux pour la démocratie,’’ soutient-il.