Port-au-Prince, mardi 25 janvier 2022– Fritz Alphonse Jean s’est dit déterminé à conduire le pays vers une vraie transition de rupture à travers une gestion politique moderne afin que l’Etat puisse jouer son rôle auprès des citoyens.
Il a promis de mettre l’Etat, non en face des citoyens, mais à leur service pour forger une nouvelle image d’Haïti et redéfinir les rapports sociaux.
L’économiste Fritz Jean a souligné que l’Etat a, pendant trop longtemps, érigé une barrière le séparant des citoyens, ignorant même leur existence ; et “il est temps pour que cela change.”
Selon M. Jean l’Etat doit être non seulement au service des citoyens indistinctement, mais présent dans leur vie et là où ils vivent pour adresser leurs soucis et leurs inquiétudes.
Pour parvenir à ce changement de paradigmes, l’ancien gouverneur de la banque centrale s’est engagé à constituer un consensus large et inclusif afin de créer, a-t-il dit, les conditions nécessaires à ramener la stabilité politique et la paix sociale dans le pays.
Estimant que tout le monde est menacé en raison de la violence et l’insécurité criminelle qui déferlent sur le pays, il a indiqué que, l’une de ses priorités, sera de rétablir un climat sécuritaire garantissant la paix des rues et un environnement propice à l’investissement générateur d’emplois, ce dont le pays a immensément besoin, a-t-il souligné.
Pour combattre l’insécurité, M. Jean a déclaré qu’il entend agir sur plusieurs fronts, à la fois en amont et en aval.
“Il faut, a-t-il dit, renforcer la surveillance au niveau des ports, des aéroports et des frontières d’Haïti. “
Il a souligné la nécessité pour l’Etat de couper les sources d’approvisionnement des gangs en arme et en munition pour mettre fin à l’insécurité.
Fritz Jean a insisté également sur l’obligation pour l’Etat de mettre en œuvre des programmes sociaux visant les masses des quartiers défavorisés en vue de diminuer la tentation des jeunes à céder à la délinquance qui conduit au grand banditisme.
Il a affirmé vouloir donner un nouveau souffle à la diplomatie en vue de redynamiser la coopération entre Haïti et ses différents partenaires internationaux.
Il a promis de poser les bases pour sortir le pays de l’économie de “comptoir” par la mise en œuvre de réformes structurelles devant déboucher sur une économie dynamique qui priorise les investissements productifs dans des secteurs variés dont l’agriculture entre autres.
Selon Fritz Jean, il est anormal que plus de 60% de la consommation nationale provient de l’étranger. “Il nous faut renverser cette tendance pour entamer la rupture et le changement du système actuel,” a martelé Fritz Jean.
Il a fait part de son intention de faire appel aux ressources et compétences des communautés haïtiennes de l’étranger pour participer à l’effort de redressement de la situation en Haïti.
Il a affirmé reconnaître que la diaspora regorge d’haïtiens formés et expérimentés disposés à mettre leur savoir-faire au service du pays, soulignant qu’on ne peut pas rater l’opportunité d’unir les compétences de l’extérieur à celles de l’intérieur pour relever ensemble le défi haïtien.
“Personne ne peut prétendre aujourd’hui pouvoir développer Haïti sans l’implication de sa diaspora,” a-t-il renchéri.
Les élections pour désigner le président et le premier ministre diriger la transition sont programmées pour le dimanche 30 janvier.
Les résultats seront proclamés le lendemain, après contestation, soit le 31 janvier 2022.
Fritz Alphonse Jean intervenait mardi à l’émission ‘‘Booster’’ de radio Méga..
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