Port-au-Prince, samedi 29 janvier 2022- Fritz Alphonse Jean, économiste, professeur d’université et ex-gouverneur de la banque centrale, a réitéré samedi sa volonté d’introduire une nouvelle gouvernance a la tête de l’Etat-une gouvernance axée sur une gestion rationnelle, transparente et responsable des ressources publiques afin de répondre efficacement aux besoins de la population.
Selon M. Jean, la mise en œuvre d’une telle politique devrait rétablir la confiance de la population en l’Etant et l’incite à travailler avec les autorités gouvernementales issues du consensus émanant de l’accord de Montana pour conduire la transition de rupture.
En plus de son intégrité, sa longue expérience dans la fonction publique et ses compétences techniques et politiques, Fritz Jean a déclaré vouloir mobiliser d’autres compétences afin de conduire et réussir la transition en créant les conditions nécessaires à la relance de l’économie, à l’incitation aux investissements nationaux et étrangers, à la redynamisation de toues les filières agricoles pour mettre la paysannerie et la jeunesse entre autres, au travail.
L’ancien gouverneur de la banque centrale qui a fait un diagnostic particulièrement alarmant de la réalité socio-économique et politique d’Haïti marquée notamment par des institutions délabrées et déviées de leur mission de service a la population, a souligné la nécessité d’assurer une gestion moderne et efficace de l’Etat en priorisant la science au service du développement.
‘‘L’Etat doit être au service des citoyens et ceux qui sont au pouvoir ne doivent pas se servir de leur position pour servir leurs intérêts de clan ou personnels,’’ a déclaré Fritz Jean en marge du débat présidentiel organisé samedi en fin d’après-midi par le conseil national de transition (CNT), organe prévu par l’accord de Montana.
Il a affirmé que le pays se trouve aujourd’hui dans un état critique où pratiquement rien ne fonctionne et que la population n’a accès à aucun service de base, ‘‘chose inadmissible, mais qui fait partie de la norme de fonctionnement en Haïti,’’ a déploré M. Jean.
Selon Fritz Jean, le fait que ça ne va pas dans le pays, c’est une opportunité non seulement de rompre avec le système actuel, mais d’introduire une autre manière de faire qui repose sur l’obligation et la culture de résultats. ‘‘C’est ce qui explique, a-t-il dit, son engagement et son implication dans la politique en vue de transformer l’Etat et prouver qu’il est possible de faire autre chose avec le pays.’’
Ensemble avec les différentes entités mises en place par l’accord de Montana dont le CNT qui se transformera en organe de contrôle de la transition (OCT), Fritz Alphonse Jean a promis de projeter une nouvelle image d’Haïti et de l’haïtien à travers le monde.
Selon M, Jean, ‘‘le pays est à un tournant historique critique où nous n’avons plus droit à l’erreur et que c’est maintenant que nous devons faire la différence.’’