Fritz Jean indigné par le climat de terreur imposé au pays par les gangs armés qui massacrent impunément la population…

Fritz Alphonse Jean,, President elu de l'accord de Montana, Economiste, Ex-Gouverneur de la BRH...

PORT-AU-PRINCE, mardi 19 juillet 2022– Président élu de la transition dans le cadre de l’accord de Montana, Fritz Alphonse Jean fait état de son indignation face au climat de terreur imposé au pays par les gangs armés qui, dit-il, massacrent impunément la population des quartiers populaires.

Dans un message adresse au peuple haïtien, Fritz Jean s’est dit indigné et attristé devant les cortèges de cadavres qui déferlent sous les yeux de tous un peu partout dans la région métropolitaine de Port-au-Prince où les bandes criminelles contrôlent des pans entiers du territoire et font et défont à leur guise.

Déplorant que la population ait été livrée à elle-même sans secours ni protection, Jean condamne la barbarie exercée par les gangs sur les résidents des quartiers populaires qui sont littéralement pris en otages alors que la population se révèle impuissante pour faire face à cette situation de violence criminelle.

Il dénonce le fait que certains secteurs financent et alimentent cette œuvre de destruction en livrant des armes à des groupes de jeunes pour entretenir le chaos dans le pays afin de conforter leur position.

C’est pourquoi, on constate, souligne-t-il, tous les ports du pays ont été transformés en véritables passoirs pour toutes sortes de trafic, ajoutant que la découverte d’un container d’armes et de munitions à la douane de Port-au-Prince et la douane de Port-de-Paix où des armes et d’énormes quantités de cartouches ont été saisies, témoignent de la gravité de la situation.

Il appelle la police nationale à s’acquitter de sa tâche à tous les niveaux, en dépit des difficultés auxquelles elle est confrontée, afin de neutraliser tous ceux qui veulent réduire le pays à sa plus simple expression.

Fritz Jean déplore également que la situation actuellement influe négativement sur l’économie du pays qui ne croit pas depuis plusieurs années.

Selon l’économiste, cette situation ajoutée à l’inflation, la chute de la gourde, le déficit budgétaire, va certainement aggraver la misère et les conditions de vie déjà précaires de la majorité de la population qui vit dans l’insécurité alimentaire.

Jean appelle à plus de responsabilité au niveau des différents du pays pour faire les mises en place nécessaires permettant parer à l’aggravation de la crise humanitaire à laquelle le pays est confronté.

Selon lui, il faut un consensus large entre tous les secteurs afin de définir de nouvelles stratégies de gouvernances et une meilleure prise en charge de nous-mêmes pour éviter le pire.