MIAMI, samedi 21 mai 2022– Le président élu dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de Montan, Fritz Alphonse Jean estime la communauté internationale et l’élite économique haïtienne et tous ceux qui en profitent, feraient mieux de soutenir une solution à la crise actuelle au lieu de jouer pour qu’elle perdure.
Selon M. Jean, si la crise socio-économique, politique et sécuritaire est résolue et que le pays est doté d’un gouvernement de transition sérieux, compètent et intègre, cela freinera l’exode massif des réfugiés haïtiens vers les côtes de la Floride et le secteur d’affaires haïtien pourra jouir d’un meilleur environnement d’affaires propice aux investissements et des consommateurs avec du pouvoir d’achat réel.
« Il n’est pas normal que des haïtiens désespérés en raison de la misère, l’insécurité et la violence criminelle et la persistance de la crise, continuent d’exposer leur vie en haute mer au quotidien ou presque pour rejoindre la Floride ou d’autres pays de la région en quête de mieux-être, déclare-t-il à RHINEWS et Echo Magazine Actualité lors d’une interview.
L’ancien gouverneur de la banque centrale estime qu’il ne fait aucun sens que le secteur d’affaires s’accommode de petits profits parce que l’économie du pays s’atrophie et faute de consommateurs disposant d’un pouvoir d’achat.
‘‘Tout cela peut changer’’, poursuit-il, ajoutant qu’une transition de rupture, avec une équipe gouvernementale soucieuse du progrès économique et social d’Haïti permettra aux investisseurs d’opérer dans un climat sécuritaire susceptible d’augmenter leur marge de profit.
Fritz Jean assure que, dans le cadre de la transition de rupture, de l’ordre sera mis dans l’administration publique et les institutions fiscales (Douane et DGI) joueront pleinement leur rôle, soulignant que le pays perd l’équivalent de 600 ou 700 millions de dollars américains chaque année à cause de la contrebande.
Fritz Jean et Steven Benoit, élus respectivement président et premier ministre dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord du 30 août dit de Montana sont à la tête d’une délégation composée de plusieurs membres du bureau de suivi de l’accord de Montana (BSA) en vue de rencontrer des personnalités de la communauté haïtienne du sud de la Floride sur les efforts entrepris pour résoudre la crise.