PORT-AU-PRINCE, samedi 1e avril 2023– Président élu de l’accord de Montana, Fritz Alphonse Jean réitère son opposition et celle dudit accord de Montana à toute intervention militaire étrangère en Haïti.
A l’issue d’un atelier de travail sur l’insécurité qui sévit en Haïti et la façon d’y remédier organisé à l’initiative des acteurs de l’accord de Montana, Fritz Jean rappelle que le pays a déjà connu plusieurs interventions militaires et l’insécurité continue de persister.
Il souligne que la MINUSTHAH a passé plus de treize (13) ans en Haïti sans parvenir à pacifier le pays et y rétablir la sécurité.
Jean croit que le pays a besoin d’une force de police bien équipée, non inféodée à la politique et placée sous un leadership responsable pour contrer les bandes criminelles qui mettent le pays à genoux.
Selon lui, compte tenu de taille de la population estimée à environ 12 millions d’habitants, le pays aurait besoin d’une force de police d’au moins 50 mille membres pour mieux s’acquitter de sa tâche.
Jean déplore qu’il n’y ait toujours pas de vrai consensus politique pour résoudre la crise globale, ajoutant qu’il est nécessaire que le pays soit dirigé autrement pour parvenir à de meilleurs résultats.
Fritz Jean prône un changement de paradigme susceptible de conduire le pays sur la voie du développement, en mettant fin aux frictions de visions ayant handicapé les efforts de progrès d’Haïti.
Il souligne que les 100 millions de dollars d’aide offerts par le Canada à Haïti devront être gérés par un gouvernement responsable et jouissant de la confiance de la population afin d’obtenir des résultats probants notamment en matière de sécurité.