Flambée d’insécurité dans le pays, sur fond d’actes de kidnapping et d’assassinats

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Port-au-Prince, le 7 janvier 2021 –(RHInews)- Toujours pas d’accalmie dans les actes de violence et d’enlèvement contre rançon notamment dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, malgré les déclarations de bonnes intentions des autorités en place pour mater le phénomène.

Deux policiers, Sanon Ernst et Vincent Jean Maxo, affectés respectivement à la Brigade d’Intervention Motorisée (BIM) et à la Police Frontalière (POLIFRONT) ont été enlevés le 6 janvier 2020, dans l’aire de la station des Gonaïves (Port-au-Prince), a-t-on appris.

Les ravisseurs ont réclamé la bagatelle somme de deux (2) millions de dollars US, en échange de leur libération.

Quant à l’inspecteur de police Wilner Séraphin enlevé également le 3 janvier dernier, il est toujours aux mains de ses ravisseurs qui réclament un million de dollars américains pour sa libération.

L’inspecteur de police, Wilfrid Pierre a été tué le jeudi 7 janvier 2021 sur la route de l’Aéroport, à Delmas.

Un bus de transportation avec plus d’une trentaine de passagers a été pris en chasse à Morne-à-Cabris en début de semaine par des individus se réclamant du groupe armé “400 Mawozo”.

Si les passagers ont pu recouvrer leur liberté, le bus en question est toujours aux mains des bandits armés.

Une situation dénoncée ce jeudi 7 janvier par le syndicaliste Duclos Bénissoit sur les ondes de Radio Solidarité qui demande, par ailleurs, aux autorités étatiques d’assumer leurs responsabilités.

D’autant plus que la police nationale par l’intermédiaire de son porte-parole Garry Desrosiers, avait annoncé en grande pompe dans les médias que le groupe armé du nom de “400 Mawozo” a été démantelé, lors d’une intervention de la police au quartier général de ce dernier, le 27 décembre 2020.

Entre temps, le journaliste Vario Sérant gravement blessé par balle à la tête par des bandits armés à Port-au-Prince, dans l’après-midi du lundi 28 décembre 2020, continue de recevoir des soins que nécessite son cas.

Il a été évacué d’urgence dans un hôpital spécialisé à Costa Rica le 31 décembre 2020, vu la complexité de son cas.

L’ingénieur Obelson Mésidor qui était dans la voiture de Vario Sérant lors de l’attaque, n’a pas survécu à ses blessures. Il a été atteint mortellement par balle.

Vario Sérant, en plus de travailler pour le Fonds des Nations-Unies pour la Population (UNFPA), a collaboré dans le temps à Radio Haïti, Télé Haïti, Radio Kiskeya et est co-fondateur du Groupe Media Alternatif.

Fait curieux : la Chancellerie haïtienne a déploré les actes de violence qui se sont produits le 6 janvier 2021 au US Capitol (siège de la Chambre des Représentants et du Sénat américain au cours desquels des partisans du président sortant Donald G Trump ont investi avec fracas les lieux au moment où les deux chambres étaient en session pour certifier l’élection présidentielle de Joe Biden et de Kamala Harris, le 3 novembre 2020.

Pourtant, le Chancelier haïtien Dr Claude Joseph n’a jamais eu l’occasion de dénoncer les actes violences, d’enlèvement contre rançon par des gangs du G-9, des meurtres et d’assassinats politiques qui secouent Haïti notamment depuis l’arrivée au pouvoir du président Jovenel Moïse, dont il est un membre de son gouvernement, selon les observateurs.