Port-au-Prince, 3 Août 2020- Les travaux judiciaires pour l’exercice 2019/2020, ont pris fin. Cependant, le président de l’Association Nationale des Magistrats Haïtiens (ANAMAH), Me Jean Wilner Morin estime que le bilan de l’année judiciaire 19/20 est plus que catastrophe.
Selon le magistrat, pas grand-chose, n’a été réalisé au cours de l’exercice qui vient de s’achever. Il affirme que les crises politique et sanitaire de la pandémie du coronavirus et l’insécurité criminelle sont autant de facteurs qui ont impacté négativement le fonctionnement de la justice.
- Morin rappelle que de nombreux officiers de justice ont été assassinés au cours de l’exercice 19/20.
Il déplore également que cette année, la justice a encore été vassalisée. Ce qui a aussi contribué à affaiblir davantage le système judiciaire haïtien, précise Jean Wilner Morin.
Selon lui, la justice haïtienne n’a pas connu de progrès. Il affirme que c’est la première fois que la justice se trouve dans un état aussi lamentable. ‘’C’est avec tristesse que nous assistons, impuissants, à la chute du système judiciaire, souligne Jean Wilner Morin.’’
En juin dernier, les magistrats grévistes avaient observé une grève de plusieurs semaines pour réclamer notamment de meilleures conditions de travail et de vie, le renouvellement sans délai des mandats des juges des tribunaux de première instance et de ceux des Cours d’Appel, le transfert des compétences du personnel judiciaire au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), le transfert du budget d’investissement du pouvoir judiciaire au CSPJ, le paiement des arrières de salaire des magistrats des parquets et de meilleurs traitements pour faire face à l’inflation.