Port-au-Prince, 2 juillet 2020-Les magistrats ont mis fin à leur mouvement de grève qui avait paralysé toutes les activités au niveau des tribunaux de paix, de première instance et des Cours d’appel de l’ensemble des juridictions du pays.
Les magistrats ont décidé de lever la grève après avoir obtenu des promesses du gouvernement que leurs revendications seront satisfaites.
Les juges expliquent leur décision aussi par leur volonté de ne pas pénaliser les justiciables qui ont droit à la justice.
L’ANAMAH (Association Nationale des Magistrats Haïtiens) l’APMH (Association Professionnelle des Magistrats Haïtiens) le RENAMAH (Réseau National des Magistrats Haïtiens) et l’AJPH (Association des Juges de Paix Haïtiens) avaient déclenché cette grève pour faire pression sur l’exécutif en vue d’offrir un meilleur traitement au corps judiciaire.
Les magistrats exigeaient entre autres l’ajustement de leur salaire, la nomination et ou le renouvellement du mandat de certains juges, la construction de tribunaux à travers le pays et le transfert du budget d’investissement du pouvoir judiciaire au Conseil Supérieure du Pouvoir Judiciaire (CSPJ).
Le président de l’Association des Magistrats Professionnels (AMP), Wando Saint-Villier a affirmé que les autorités se sont engagées à répondre aux revendications des magistrats.
Selon lui, il s’agit d’une trêve qui permettra aux autorités de prendre les dispositions pour satisfaire les revendications des magistrtats. ”La grève peut redemarrer à tout moment si les autorités en place ne respectait pas leurs engagements, a averti, Wando Sat-Villier.”
Le président de l’Association Nationale des Magistrats Haïtiens (ANAMAH), Jean Wilner Morin a appelé les autorités du pouvoir exécutif à se pencher sur le dossier du paiement des arriérés de salaire des commissaires du gouvernement.
Le magistrat estime normal que les chefs de parquet perçoivent leur salaire, juste parfois.
“Les commissaires du gouvernement sont des magistrats comme tous les autres. Ils ont des problèmes aussi bien que nous. Ils méritent, tout comme nous, un meilleur traitement, selon Jean Wilner Morin.”