Fanmi Lavalas dénonce l’échec du Conseil Présidentiel de Transition coordonné par Leslie Voltaire face à l’insécurité et à la mauvaise gouvernance…

Les 9 membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) au Palais National

PORT-AU-PRINCE, vendredi 13 novembre 2024– L’organisation politique Fanmi Lavalas a exprimé sa douleur et son indignation après les massacres récents perpétrés par des gangs armés à Wharf Jérémie, dans la nuit du 6 au 7 décembre, et à Ti Rivière, dans l’Artibonite, le 10 décembre. Fanmi Lavalas critique sévèrement la gestion du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), actuellement coordonné par Leslie Voltaire, représentant de l’organisation, tout en soulignant l’échec global de ce dernier à répondre aux crises sécuritaire et sociale du pays.

Huit mois après l’installation du CPT, Fanmi Lavalas dresse un constat amer. L’organisation accuse le Conseil et le gouvernement de transition d’avoir échoué à stabiliser le pays, aggravant ainsi l’insécurité, la corruption, la pauvreté et les injustices sociales.

Selon un communiqué du parti Fanmi Lavalas, malgré les promesses initiales de changement, l’accord du 3 avril et la feuille de route censée guider la transition n’ont jamais été rendus publics. Les engagements visant à réformer les structures de l’État, notamment la direction générale de l’économie et les collectivités locales, sont restés sans suite. Selon le communiqué, ces promesses non tenues ne font qu’accroître le désespoir de la population.

« Plus de six millions de personnes vivent dans la faim, et un million de citoyens ont été déplacés, mais le CPT et le gouvernement montrent une absence totale de sensibilité et de capacité à répondre aux besoins urgents du pays », déclare Fanmi Lavalas.

Les récents massacres à Wharf Jérémie et Petite-Rivière de l’Artibonite, révèlent l’incapacité des autorités de transition à protéger les citoyens. Alors que le peuple endure la terreur, le CPT et le gouvernement continuent de privilégier leurs proches à travers des nominations politiques au lieu de renforcer des institutions essentielles, telles qu’un Conseil national de sécurité ou une Secrétairerie d’État à la Sécurité publique, nécessaires pour affronter la crise sécuritaire.

« Trop de sang a coulé ! » martèle le communiqué. Fanmi Lavalas condamne fermement les massacres et affirme que la priorité devrait être la sécurité de la population.

Bien que Leslie Voltaire, représentant de Fanmi Lavalas, coordonne actuellement le CPT, l’organisation n’hésite pas à dénoncer les dérives et les échecs du Conseil. « Nous refusons de cautionner une transition qui sacrifie la vie de millions d’Haïtiens et ne fait qu’aggraver leurs souffrances », insiste le communiqué.

L’organisation affirme que sa participation à cette transition visait initialement à lutter contre l’exclusion, l’impunité et à créer les conditions pour un retour à la démocratie par des élections justes et transparentes. Cependant, elle critique désormais la mauvaise direction prise par le CPT et appelle ses membres à reconnaître leurs échecs.

« Fidèle à sa vision fondatrice du 16 décembre 1990, Fanmi Lavalas réitère son engagement envers le peuple haïtien. L’organisation appelle à une mobilisation nationale pour mettre fin à l’insécurité, la corruption et la mauvaise gouvernance, et pour rétablir l’État de droit », conclut le communiqué.