PORT-AU-PRINCE, vendredi 10 mai 2024– Après la crise survenue le 30 avril 2024 qui a secoué le Conseil Présidentiel de Transition (CPT), le divisant en blocs majoritaire et minoritaire, une résolution a été adoptée par les membres pour surmonter leurs difficultés.
Dans cette résolution, les membres signataires ont décidé qu’en l’absence de consensus, toutes les grandes décisions du Conseil seraient prises par une majorité qualifiée de cinq (5) conseillers sur les sept (7) votants. Ces décisions incluent notamment le choix du Premier ministre, des membres du gouvernement, des membres du CEP, des Directeurs généraux, des dirigeants des institutions indépendantes, des ambassadeurs et des consuls généraux, des conseils d’administration des organismes autonomes, des collectivités territoriales, et des commandants des forces publiques. De plus, cette résolution établit l’ordre des présidences tournantes pour la période à venir.
Ils ont également affirmé que l’esprit d’harmonie, de cohésion et la recherche de consensus demeurent essentiels dans tous les processus de prise de décision pendant la période intérimaire.
“La cohésion au sein du Conseil Présidentiel de Transition est fondamentale pour aborder la crise multidimensionnelle à laquelle est confrontée la nation haïtienne. Pendant les 21 mois de la période de transition, agir rapidement et efficacement est essentiel pour chaque conseiller(e) partageant collectivement la fonction présidentielle de la République, attribuée au Conseil Présidentiel de Transition.”
“Priorisant l’intérêt général et le bien-être de la population haïtienne, les conseillers s’engagent à faire preuve d’humilité, d’ouverture d’esprit, d’abnégation, de sens des responsabilités et de pragmatisme dans leurs décisions”, selon la résolution datée du 7 mai 2024.
La constitution d’un caucus de quatre membres votants dénommé “bloc majoritaire indissoluble” (BMI), la désignation d’un coordonnateur et la désignation d’un premier ministre en violation des procédures établies ont semé la zizanie au sein du conseil, au point que certains craignaient son implosion. Cette crise a considérablement perturbé le fragile équilibre au sein du conseil et a ralenti le processus de mise en place de la nouvelle équipe de transition.