Emmanuel “Toto” Constant, pourrait être déporté dans les prochaines heures

Emmanuel “Toto” Constant, ancien chef du FRAPH

Miami, 22 juin 2020- Emmanuel “Toto” Constant, ancien chef d’escadron de la mort, pourrait être déporté dans les prochaines heures si tout se passerait bien entre les gouvernements haïtien et des États-Unis.

Le gouvernement haïtien continue de multiplier ses efforts en vue de retarder la déportation de l’ancien chef de l’organisation criminelle FRAPH (Front pour l’Avancement et le Progrès d’Haïti).

Toutefois, le premier ministre haïtien Jouthe Joseph a confirmé ce lundi lors d’une rencontre virtuelle avec des représentants d’organisations de défense des droits humains que si Toto Constant revenait au pays, il irait tout droit en prison.

Selon Pierre Esperance du RNDDH ( Réseau National de Défense des Droits Humains) qui a participé à cette rencontre, le Premier Ministre Jouthe et son ministre de la justice Lucmane Délille, ont confirmé que si leurs démarches pour différer l’expulsion de Toto Constant des Etats-Unis échouait, il serait emprisonné immédiatement dès son arrivée au pays.

Dans une interview à RHINEWS, Pierre Esperance estime que les autorités haïtiennes devraient prendre toutes les dispositions pour que la justice joue pleinement son rôle dans l’affaire Toto Constant.

Condamné en 2008 pour fraude hypothécaire et vol à main armée par un tribunal de New-York, Emmanuel Constant qui est libéré en avril dernier après avoir purgé sa peine est détenue par ‘’l’Immigration and Customs Enforcement’’ (ICE) des États-Unis.

Il a été condamné également en 1994 par contumace à la prison à vie par un tribunal  des Gonaïves pour son rôle dans un massacre perpétré dans le quartier populaire de Raboteau, pendant le coup d’Etat contre l’ancien président Jean Bertrand Aristide

Le FRAPH, l’organisation paramilitaire que dirigeait Emmanuel Constant est accusée d’avoir massacré entre trois mille (3,000)  à cinq mille (5,000) personnes durant le coup d’Etat militaire de Raoul Cédras et de Michel François (1991/199).