OTTAWA, lundi 21 novembre 2022– Emmanuel Dubourg, député canadien d’origine haïtienne, a déclaré lundi que le Canada disposait de dossiers solides pour soutenir les accusations portées contre d’anciens hauts dirigeants et actuels dirigeants faisant l’objet de sanctions canadiennes.
Interrogé par Radio Kiskeya, Dubourg a indiqué que les personnes affectées par les sanctions canadiennes peuvent exercer un recours auprès des tribunaux, soulignant que le Canada étant un pays démocratique fondé sur l’Etat de droit.
‘‘D’ici-là, a-t-il souligné, ces individus sont interdits d’entrer au Canada, leurs avoirs financiers et autres biens y sont gelés et personne n’est autorisée à faire aucune transaction que ce soit avec eux.’’
Selon lui, ‘‘ces sanctions visent a mettre hors d’état de nuire tous ceux qui mettent en péril la sécurité du peuple haïtien et la stabilité d’Haïti.’’
Le parlementaire canadien a affirmé qu’en plus des personnalités politiques, le chef du ‘‘G-9 an Fanmi e Alye’’, Jimmy ‘‘Barbecue’’ Cherizier sera ajouté à la liste des sanctions du Canada.
Dubourg a précisé que des membres du secteur privé des affaires seront frappés des sanctions canadiennes pour financement des gangs armés qui sèment la terreur en Haïti.
Il a précisé que des instructions ont été passées à la GRC pour exécuter les sanctions prises à l’encontre des personnes incriminées.
A date, au moins huit personnes ont été sanctionnées par le Canada. Joseph Lambert et Youri Latortue, ont été sanctionnés conjointement par le Canada et les États-Unis en début de ce mois.
Samedi, le Canada a également annoncé des sanctions contre trois autres législateurs actuels et anciens : Hervé Fourcand, Gary Bodeau et Rony Célestin.
Selon les autorités canadiennes, ces mesures visent à arrêter le flux de capitaux et d’armes illicites vers Haïti, ainsi qu’à affaiblir et désactiver les gangs criminels qui opèrent en d’Haïti.
A date, aucune plainte formelle n’a encore été déposée à l’encontre des personnes ciblées par les sanctions internationales.
De même, les Etats-Unis et le Canada n’auraient pas communiqué les dossiers aux autorités haïtiennes pour en assurer le suivi judiciaire.