PORT-AU-PRINCE, mardi 6 février 2024 – Depuis sa révocation en tant que directeur général de l’Agence Nationale des Aires Protégées (ANAP), qui supervise la Brigade de Surveillance des Aires Protégées (BSAP), Jeantel Joseph n’a cessé de multiplier les déclarations menaçantes contre le gouvernement d’Ariel Henry.
Allié de Guy Philippe et partisan de la révolution, Joseph estime que le moment est venu pour le gouvernement en place de se retirer au plus vite, n’ayant rien fait pour soulager les souffrances de la population, notamment en matière de sécurité.
Selon Jeantel Joseph, “le pays est complètement quadrillé par nos hommes, et les déplacements d’Ariel Henry sont très limités, ce qui témoigne de sa panique et prédit sa chute imminente.”
Joseph affirme qu’Henry n’exerce aucun contrôle véritable sur le territoire national, soutenant que ses hommes contrôlent entièrement les régions du Grand Nord et du Grand Sud, ainsi que Port-au-Prince, centre névralgique du pouvoir politique. “Nos hommes sont sur le terrain, très mobilisés et prêts à livrer la dernière bataille pour renverser Ariel Henry du pouvoir”, déclare Jeantel Joseph, comptant sur le soutien de la BSAP.
Il encourage également la population à renforcer sa mobilisation et à occuper les institutions publiques pour contraindre le gouvernement en place à démissionner.
Depuis plusieurs semaines, de nombreuses manifestations anti-gouvernementales ont eu lieu dans la plupart des grandes villes du pays. Certains des instigateurs de ces mouvements de protestation ont donné jusqu’au 7 février à Ariel Henry pour remettre le pouvoir, conformément à l’article 20 de l’accord du 21 décembre 2022. D’autres souhaitent poursuivre la mobilisation jusqu’au bout.
Cependant, l’ambassade américaine, par le biais de son chargé d’affaires Éric Stromayer, renouvelle son soutien au régime en place, évoquant la nécessité d’organiser des élections en Haïti.