Par Jacques Kolo,
Port-au-Prince, le 17 décembre 2021- (RHInews)- L’étau se resserre de plus en plus autour du clan Martelly & Co, après l’assassinat violent de l’ex-président haïtien Jovenel Moïse le 7 juillet 2021.
Soutenu par le Core Group, un syndicat d’ambassadeurs occidentaux, garant du statu quo en Haïti, Jovenel Moïse a été porté au pouvoir le 7 février 2017 via une élection truquée par une coalition hétéroclite ayant à sa tête l’ex-président sortant de l’époque Joseph Michel Martelly.
Selon des médias nord-américains, le clan Martelly & Co, composé de “narco-trafiquants, de gangsters, d’hommes d’affaires cupides, de fonctionnaires d’Etat corrompus entre autres,’’ serait soupçonné dans la mort de Jovenel Moïse. Celui-ci, selon toute vraisemblance, aurait l’intention de scier l’arbre sur lequel il était assis en dénonçant des narco-trafiquants du clan de tout calibre et de tous poils auprès du gouvernement américain.
“Meurtres en série, disparitions mystérieuses, trafic illicite de drogue, d’armes à feu et de munitions, dilapidation des fonds publics, trafic d’influence, construction de pistes d’atterrissage de fortune en milieu rural pour le transport de la drogue”, sont autant de reproches adressés au clan Martelly & Co qui tente de transformer Haïti en narco-Etat dans la Caraïbe.
L’enquête menée jusqu’ici sur la mort de Jovenel Moïse pour trouver les commanditaires, auteurs et complices va en contre-sens, selon un diplomate occidental en poste à Port-au-Prince.
La veuve du disparu Martine Moise dispose d’éléments accablants, si elle déciderait un jour de coopérer avec la justice haïtienne pour faire la lumière sur cette affaire considérée comme un crime d’Etat aux ramifications diverses.
Les sorties fracassantes de deux journaux nord-américains (Washington Post et New-York Times) sur le dossier du meurtre de Jovenel Moïse sembleraient indiquer très clairement la voie à suivre dans ce dossier, riche en rebondissements.
Il semblerait également que beaucoup de millions de dollars auraient été investis dans ce projet macabre qui aurait eu l’assentiment du “patron sicilien”, selon des sources généralement bien informées.
D’autres arrestations sont en perspective, apprend-t-on dans des milieux officiels.
Tout compte fait, il y a déjà panique dans le camp des grecs !
Cette panique s’est emparée des membres du clan incriminé comme elle s’empare d’un troupeau de dindons à la veille de l’Action de Grâces.
Et maintenant, les pièces du puzzle qui se mettent en place en un ensemble cohérent pour remonter la filière du crime pourraient sonner le glas d’un clan mafieux décadent.