Par Jacques Kolo,
Port-au-Prince, le 15 décembre 2021- (RHInews)-Dans un communiqué en date du 15 décembre 2021, la Fondation Je Klere (FJKL) a déploré ce qu’elle appelle la désinvolture qui caractérise la gestion de l’Etat dans l’accident d’un tanker de gasoline dans le quartier de Samari et a présenté ses sympathies émues aux victimes et à leurs proches.
En effet, dans la nuit du 13 décembre 2021, un camion-citerne transportant du fuel en direction de la ville du Cap-Haitien s’est renversé sur la route, provoquant par la suite un incendie de grande ampleur.
Le bilan provisoire de cette catastrophe se chiffre pour l’instant à 66 morts, plusieurs personnes brûlées graves et un nombre incalculable de maisons incendiées.
La FJKL a posé déjà le problème de l’identification des cadavres à l’oeil nu. Ce qui est de nature, selon elle, à renforcer la douleur et le désarroi des parents et des proches des victimes.
“Le drame du Cap-Haitien est le résultat de la négligence, de l’irresponsabilité et de la désinvolture qui caractérisent la gestion des affaires publiques déjà depuis plusieurs années accentuées par la banalisation du droit à la vie marquant le régime PHTK et alliés”, a écrit l’organisme de défense des droits humains.
Plus loin, la FJKL a fait remarquer que “la tragédie du Cap-Haitien est la faute de l’Etat dans l’application de sa politique de banditisme légal comme méthode de gouvernement. La faille de l’Etat dans son obligation de protéger le droit à la vie engage sa responsabilité morale et pécuniaire”.
Cet organisme a demandé à l’Etat haitien d’identifier les corps calcinés par tous les moyens techniques avant les funérailles nationales, de réparer individuellement chaque victime ou leurs héritiers, de reconstruire le quartier grandement affecté par le drame et de déterminer les causes de l’accident et de l’explosion, aux fins de sanctions.