PARIS, mercredi 20 mars 2024– Dans un discours devant l’assemblée de l’UNESCO, Madame Dominique Dupuy, représentante d’Haïti, a soulevé une urgence qui transcende l’ordre du jour de la 219e session du Conseil Exécutif. Elle a rappelé que malgré les technicités discutées, la réalité sur le terrain ne pouvait être ignorée.
‘‘Haïti, pays confronté à une crise sans précédent, voit ses piliers fondamentaux – éducation, science, culture – être démantelés sous les assauts répétés de la violence’’, a souligné Mme Dupuy.
Madame Dupuy a exprimé sa douleur, son désarroi et son incapacité à fournir une vie décente à son peuple, tandis que la terreur règne en maître. Elle a refusé de participer à une compétition morbide pour attirer l’aide internationale, soulignant que derrière chaque statistique se cachent des vies détruites, des rêves brisés, des espoirs éteints.
Évoquant la capitale transformée en tombeau, elle a rappelé que cette crise haïtienne n’est pas qu’une affaire locale, mais un enjeu mondial aux implications humanitaires, climatiques et sociopolitiques majeures.
Elle a souligné le devoir de ne pas se taire, de ne pas être complice du sort tragique des enfants privés d’éducation, des jeunes victimes de la violence, des artistes et des scientifiques muselés.
Madame Dupuy a remercié les États membres, tels que le Chili, pour leur soutien continu envers son pays, et a appelé à ne pas abandonner l’espoir.
Malgré l’obscurité actuelle, elle a affirmé sa conviction en une Haïti qui renaîtra de ses cendres, une terre de lumière et de résilience. Son discours a résonné comme un appel à l’action et un rappel de l’engagement de l’UNESCO envers la paix et la dignité humaine.