Par Jacques Kolo,
Port-au-Prince, le 23 juillet 2020- (RHInews)- Des Unités du Corps d’Intervention et de Maintien d’Ordre (CIMO) ont investi m, sur ordre du gouvernement, avec fracas le 23 juillet 2020 les locaux de la Compagnie nationale de l’electricité à la rue Joseph Janvier dans l’objectif de reprendre le contrôle de cette institution en proie à une grève des employés depuis environ deux semaines.
Lors de cette opération policière, les employés présents à leur poste ont été expulsés sans aucune forme de procès.
Des employés pour la plupart membres du syndicat de l’ED’H, la FESTRED’H (Fédération des Syndicats des Travailleurs de l’ED’H) ont paralysé cette institution à travers une grève pour demander le retrait du décret nommant Michel Présumé au poste de Directeur général de la compagnie.
Ils ont reproché notamment à Michel Présumé d’avoir privatisé, à travers le Conseil de Modernisation des Entreprises Publiques (CEMEP), la Compagnie nationale des télécommunications, la Cimenterie et la Minoterie, licenciant ainsi des milliers d’employés.
Michel Présumé a également un héritage lourd, le dossier Petro Caribe à travers duquel la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA) lui reprochait “d’avoir participé à la dilapidation des fonds du trésor public”, dans deux rapports successifs en 2019.
La responsable de ce syndicat Rosemonde Sterlin Adrien a demandé à ses collègues employés de garder leur calme afin de ne pas faire le jeu des provocateurs notamment du gouvernement qui ne veut pas entendre raison.
Depuis sa nomination et son installation au Ministère des Transports Publics, Michel Présumé se trouvait dans l’impossibilité de regagner son poste, suite aux différentes mobilisations des employés qui lui ont bloqué l’accès.
Intervenant sur le dossier de l’ED’H au Cap-Haitien le 18 juillet dernier, Jovenel Moïse précisait que Michel Présumé a une feuille de route claire consistant à redonner vie à l’ED’H qui était l’otage des oligarques haïtiens.