OUANAMINTHE, lundi 20 juin 2022– Les paysans de Pittobert, une localité de Ouanaminthe (Nord-Est) appellent à l’arrêt des travaux de prise de possession d’une propriété relevant du domaine privé de l’Etat en faveur de la Codevi en ‘‘violation flagrante et inhumaine de leurs droits fondamentaux.
Ils dénoncent l’attitude de la Codevi qui, selon eux, auraient fait usage de déchets, pollution de l`environnement, refus de payer tous les impôts, mensonges, discrimination, traitements inhumains des employés Haïtiens, d’élimination de l´agriculture dans leur communauté.
Ils réclament, au nom du principe de la transparence et l’article 40 de la Constitution, la convention entre l´État Haïtien/Ministère de l´Économie et des Finances qui aurait autorisé la Codevi un droit de jouissance de la propriété privée de l´État à Pittobert.
Ces paysans posent certaines conditions avant la prise de possession des terres par la Codevi, notamment des occupants sur de nouvelles terres assorties d´accompagnent technique aux fins de poursuivre les activités agricoles, en tenant compte des métayers.
Ils réclament la construction d’un village/de maisons en faveur des propriétaires expropriés et des occupants déplacés.
Ils souhaitent la régularisation des occupants, soit trois cents (300) voisins et que ces derniers passent du statut d´occupant à fermier régulier de l´État. Ce qui implique la sécurité foncière et une augmentation significative des recettes de l’État dans la commune de Ouanaminthe.
Les paysans souhaitent la construction de ‘‘routes, places publiques et électricité en faveur de la population de Ouanaminthe afin de compenser les préjudices environnementaux perpétrés par la CODEVI depuis 20 ans.’’
Ils soulignent que des tonnes de déchets produits par les industries de la Codevi jonchent les artères de la ville et précisément, à Dilaire. « La responsabilité sociale de la Codevi n’a jamais été mise en cause dans la dégradation accélérée de l’environnement et la rivière massacre », dénoncent les paysans.
Dans l’hypothèse que la CODEVI ne puisse répondre aux exigences des occupants, soulignent-ils, ‘‘il est vivement demandé à l’État Haïtien de passer l’Administration de la Zone Franche à d’autres investisseurs internationaux capables de traiter les Haïtiens à l’égal des hommes.’’