PORT-AU-PRINCE, mardi 4 juillet 2023- Des partisans de l’ancien président Jovenel Moïse, projettent de manifester à l’occasion du deuxième anniversaire de son assassinat le 7 juillet 2023.
Moïse a été assassiné dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021 dans sa résidence à Pèlerin 5 par un commando de mercenaires Colombiens et d’américains originaires d’Haïti, selon une enquête préliminaire de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ).
Les supporteurs de Moïse prévoient de manifester dans plusieurs villes dont Port-au-Prince, Cap-Haïtien, Jacmel, Jérémie, les Cayes entre autres.
Par ces mouvements, ils entendent faire pression sur le pouvoir en place pour que justice soit rendue au président Moïse qu’ils présentent comme “quelqu’un qui avait une vision pour développer le pays.”
Ils accusent nommément le premier ministre de facto Ariel Henry et alliés qui assurent la continuité du régime “Tèt Kale (crâne rasé), l’ex-président Michel Martelly et des éléments de l’oligarchie et de la classe politique qui, selon eux, seraient impliqués dans l’assassinat de Moïse.
“Ils l’on assassiné parce qu’il voulait électrifier le pays, développer ses infrastructures et offrir de meilleures conditions de vie au peuple haïtien”, selon Rosemond Jean qui se présente comme l’un des plus fidèles partisans de Moïse. Il a affirmé mercredi lors d’une conférence de presse que les partisans de Jovenel Moïse entendaient déclencher un vaste mouvement pour renverser Ariel Henry du pouvoir.
Selon lui, “Moïse ne tolérait pas les bandits armés alors que sous l’administration Henry, les criminels font et défont sans s’inquiéter.”
Jean a omis de souligner que plusieurs massacres ont été perpétrés sous l’administration Moïse par des gangs qui seraient à sa solde, selon plusieurs organisations de défense des droits humains, sans qu’aucun procès n’ait eu lieu à ce jour.
“Les conditions de vie de la population se sont détériorées considérablement, l’insécurité bat son plein et rien ne fonctionne dans le pays”, a-t-il déploré, soulignant que ceux qui combattraient Moïse se sont associés avec Ariel Henry pour tuer l’espoir des haïtiens.
Le 2 juin dernier, un juge fédéral de Miami a condamné Rodolphe Jaar, 51 ans, homme d’affaires haïtien-chilien à la prison à vie pour avoir un groupe de mercenaires colombiens à obtenir des armes pour assassiner le président Jovenel Moïse en 2021
Il est la première personne à être reconnue coupable et condamnée dans ce que les procureurs américains ont décrit comme un vaste complot ourdi par des conspirateurs en Haïti et en Floride pour récolter des contrats lucratifs sous une nouvelle administration une fois que Moïse était écarté du pouvoir.
Dix autres inculpés dans cette affaire attendent d’être fixés sur leur sort par la justice américaine.
Aucun procès ne s’est encore tenu en Haïti où le juge instructeur en charge du dossier continue d’auditionner des individus.