OUANAMINTHE, samedi 17 février 2024– Diverses organisations et figures de la société civile haïtienne dans le département du Nord-Est, dans une déclaration, exigent la transparence et la responsabilité de la part de l’État haïtien et des institutions internationales. Réunies sous les bannières du Mouvement Mutation Haïti (MMH), de l’Inisyativ Patriyòt Maryen (IPAM), de l’Action pour la Reforestation et la Défense de l’Environnement (ARED), de l’Òganizasyon Reveye, et de la Federasyon Mouvman Demokratik Katye Moren (FEMODEK), ces organisations sont soutenues par des avocats et des personnalités influentes. Leur demande repose sur le droit fondamental à l’information publique, qu’ils considèrent comme essentiel pour une gouvernance transparente et responsable.
La déclaration exige des institutions nationales et internationales, ainsi que du gouvernement haïtien lui-même, la divulgation détaillée des activités et des fonds affectés à Haïti entre 2020 et 2024.
Les points clés incluent la publication des rapports d’activités, des détails financiers, des accords signés, des projets financés, et des dépenses publiques. Cette demande vise à éclaircir l’utilisation des fonds internationaux alloués à Haïti, notamment ceux provenant du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale, dans le contexte de la crise économique et sanitaire qui sévit dans le pays.
Sur le plan juridique, la déclaration invoque plusieurs principes internationaux et nationaux, y compris le droit à l’information publique, le principe de transparence, et le droit des citoyens à demander des comptes à leurs gouvernements.
Les organisations et personnalités signataires soulignent que les accords conclus au nom de Haïti engagent la nation dans son ensemble, et non pas seulement le gouvernement en place. De plus, ils rappellent que la démocratie exige la participation active des citoyens, ce qui nécessite un accès libre et équitable à l’information publique.
La déclaration met en garde contre l’absence de réponse à cette demande de transparence. Si les institutions concernées ne fournissent pas les informations requises dans un délai de huit jours, les signataires prévoient d’engager des poursuites judiciaires nationales et internationales.
Elles soulignent que le refus de divulguer ces informations constituerait une violation des droits de l’homme et un obstacle à l’émergence démocratique. Ils citent également des précédents juridiques internationaux pour étayer leur position, y compris des décisions de la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme.
La déclaration émise par la société civile haïtienne réclame la transparence et la responsabilité de la part de l’État haïtien et de la communauté internationale. Ils considèrent l’accès à l’information publique comme un droit fondamental et une condition essentielle pour assurer une gouvernance démocratique et équitable.
En mettant en avant des principes juridiques nationaux et internationaux, ainsi que des précédents jurisprudentiels, les signataires de cette déclaration appellent à une prise de conscience mondiale sur l’importance de la transparence dans les affaires publiques, particulièrement dans les contextes de crise et de transition politique.