Des organisations féministes réclament la reprise du processus de désignation au Conseil Électoral Provisoire…

LOGO DU CEP

PORT-AU-PRINCE, mercredi 31 juillet 2024 – Plusieurs organisations féministes haïtiennes adressent une lettre ouverte aux membres du Conseil présidentiel de transition (CPT) pour exprimer leurs préoccupations quant au processus de désignation des membres du Conseil électoral provisoire (CEP). Elles dénoncent un processus précipité, excluant et non transparent, orchestré par l’organisation DIFE (Dialogue inter femmes) et demandent une reprise rigoureuse et transparente des désignations.

Les signataires, parmi lesquelles figurent des groupes influents comme Kay Fanm, SOFA – Solidarité des femmes haïtiennes, Fanm Deside, Fondation Toya et Sabine Manigat, féministe indépendante, ont manifesté leur mécontentement après avoir appris par les médias que le processus de désignation des représentants du secteur des organisations de femmes avait été mené en secret le 20 juillet dernier. Deux noms avaient été proposés : Mme Yves Marie Édouard, annoncée le 22 juillet, et Mme Josette Macillon, ajoutée deux jours plus tard.

Le CPT avait initialement désigné deux organisations, Fanm Yo La et DIFE, pour superviser conjointement le processus. Cependant, selon la lettre ouverte, DIFE aurait unilatéralement pris le contrôle des opérations, agissant dans une opacité totale. Cette démarche a suscité des réactions de rejet de la part de plusieurs groupes de femmes, sans que le CPT ne prenne position officiellement sur ces contestations.

Les organisations féministes considèrent que le processus conduit par DIFE manque de crédibilité en raison des nombreux manquements observés. Elles appellent le CPT à reprendre le processus de désignation de manière rigoureuse et transparente, en respectant des critères de participation et des modalités bien définies. Pour elles, la désignation de conseillers électoraux sur des bases solides est essentielle pour garantir des élections futures crédibles et non contestées.

« La désignation, sur des bases saines, de conseillères et conseillers électoraux est un des prérequis pour la réalisation de futures élections crédibles et non contestées », écrivent les signataires, soulignant l’importance d’un processus électoral exempt de toute controverse pour la stabilité démocratique du pays.