Des organisations des droits humains dénoncent l’inaction de l’administration Abinader face a la montée du ‘‘fascisme’’ en République Dominicaine…

Des Haitiano-Dominicains...

SAINT-DOMINGUE, mercredi 26 octobre 2022– Des groupes de défense des droits humains attirent l’attention du président dominicain Luis Abinader sur le comportement d’une organisation « fasciste » appelée ‘‘Old Dominican Order’’ (Ancien Ordre Dominicain en français) des paramilitaires, membres ont perpétré une attaque contre des haitiano-dominicains a l’occasion de la célébration de la journée anticoloniale, le 12 octobre dernier.

Les victimes ont dénoncé l’intolérance des miliciens de l’Ordre ancien, qui ont imposé par la force l’interruption de l’hommage à Cacica Anacaona, attaquant les femmes et des hommes dans diverses parties de leurs corps telles que les reins et la tête de manière ciblée, comme l’artiste Jedhy Vargas (USA) qui a réalisé une performance symbolisant le massacre de Jaragua ; et l’activiste Maribel Núñez, entre autres participants.’’

Dans une correspondance à Abinader, les signataires rapportent que la Journée anticoloniale “est célébrée depuis dix-huit ans par différents groupes sociaux qui ont mené des activités anticoloniales, le 12 octobre au Parque Colón de manière pacifique” et honorent l’héritage de la lutte des peuples autochtones et leur résistance contre la colonisation sur notre île et que dans chaque activité le message de ne pas célébrer le génocide est porté.

Ils dénoncent le comportement de la police qui n’aurait rien fait pour les protéger de l’attaque des miliciens de AOD. Selon eux, il y a collusion entre la police dominicaine et l’AOD qui se croirait autorisee de violer les droits des haitiano-dominicains.

Ils ont affirment que pour les ‘‘fascistes’’, le mensonge suffisait à justifier l’agression brutale et inhumaine.

« Pour une grande partie de la population, soulignent-ils, ‘‘l’acte ignoble a été une violation des droits civils qui, selon nos lois constitutionnelles et d’autres jurisprudences, font partie de nos droits en tant que citoyens », déclarent-ils.

Ils exigent l’application de lois qui empêchent les groupes paramilitaires de descendre dans la rue et d’entraver les droits d’autres organisations et citoyens.

Ils exigent que le président Abinader applique les lois qui défendent l’État de droit, car aucun gouvernement démocratique ne peut permettre que de tels événements se produisent et leur permette d’affecter différentes organisations qui ont le droit d’exister.

Ils affirment qu’il y a des citoyens dans leurs organisations qui reçoivent des menaces de réseaux et d’autres, tout comme les journalistes et les personnalités publiques les ont reçus dans le passé pour ne pas être en accord avec leurs idées ‘‘fascistes.’’

Selon eux, les actions ‘‘fascistes’’ de l’ODA ne sont pas nouvelles et inattendues, soulignant  que depuis des années, diverses organisations et personnalités alertent sur le danger que représente pour la société dominicaine l’augmentation des discours de haine raciste, homophobe, misogyne et anti-haïtien des groupes ultra-conservateurs et d’extrême droite et l’impunité dont jouissent ces organisations pour proférer des menaces de mort contre des journalistes, des militants des droits de l’homme, des organisations communautaires dominicaines-haïtiennes, des immigrants haïtiens, le mouvement LGBTIQ et des féministes.

Selon eux, ‘‘il s’agissait d’une grave limitation de la liberté d’expression, du droit de réunion et du droit de manifester et de tous les droits démocratiques inscrits dans la Constitution, du fait que l'”Ordre ancien” (ODA) et d’autres organisations antidémocratiques peuvent, avec la complicité des membres de la police nationale, empêcher la tenue d’événements culturels, de protestations, d’actes de solidarité, de journées civiques et d’activités académiques.’’

Ils dénoncent que malgré le grand nombre de vidéos en circulation sur les réseaux sociaux et les nombreuses preuves des attentats du 12 octobre, le bureau du procureur général n’a pas pris de mesures contre les responsables de cette attaque.

Ils démontrent qu’il existe une complicité des domaines de l’État avec les ‘‘fascistes’’, comme l’ancien directeur de la Direction générale de la migration, Enrique García, l’actuel maire de Santiago, Abel Martínez, et le directeur de la Commission pour la promotion de la Technification du système national d’irrigation. , Claudio Caamaño Vélez, ajoutant que ces derniers ont également rappelé que l’ODA a attaqué des événements du HCR, l’OIM, l’hommage à George Floyd, la Foire du livre, ainsi que le journaliste Marino Zapete.