Port-au-Prince, 8 février 2021 – Le CARDH, le RNDDH et la CE-JILAP déclare condamner ferment l’arrestation arbitraire, suivie de tortures, du juge de la Cour de Cassation, Maître Hivikel Dabrésil, par un ‘’commando’’ hier, 7 février, vers 3h du matin (Habitation de Petit Bois/commune de Tabarre).
Selon une proposition de principe rendue publique ce lundi 8 février 2021, les organisations signataires, ont fait savoir que, magistrat a été gazé, battu puis amené à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) par ce commando dirigé par le directeur général a.i. de la PNH, Léon Charles, et le commissaire du gouvernement de la Croix des Bouquet, Etzer Guillaume, en présence du Juge de Paix de la Croix des Missions, Florestal Jean.
Elles précisent qu’une vingtaine de personnes ont aussi été arbitrairement arrêtées et humiliées, dont l’agronome Louis Buteau, l’inspectrice générale Marie Louise Gauthier.
‘’De facto à partir de ce 7 février 2021 et soutenu par des milices, Monsieur Jovenel Moïse installe définitivement un pouvoir autoritaire en Haïti, soutiennent les organisations.’’
Dans leur communiqué, le CARDH, le RNDDH et la CE-JILAP, déclarent constater que la police ne s’intéresse pas à protéger la population, en proie à la criminalité, notamment le kidnapping, mais s’adonne à la répression systématique et aux violations des grandes libertés.
Elles exigent que la Justice fasse ce que de droit et appellent aux citoyens, leur devoir de sauvegarder les acquis démocratiques, en utilisant toute arme légale pour y parvenir (article 58 et suivants de la Constitution) ; aux forces sociales, leur devoir de débarrasser le pays de l’autoritarisme ; à la police, sa mission de protéger la population et non de se laisser vassaliser au détriment des valeurs démocratiques.