Port-au-Prince, 30 novembre 2020– Des médecins, des infirmières, des auxiliaires, d’autres catégories d’employés des Hôpitaux La Paix et de l’HUEH accompagnés d’étudiants issus des différentes facultés de l’université d’Etat d’Haïti et des membres de la population, étaient à nouveau dans les rues ce lundi pour exiger du pouvoir en place la fin de l’insécurité et de l’impunité généralisée dans le pays.
Les protestataires qui rendent le pouvoir en place responsable du malheur qui s’abat sur le pays, se sont dit exaspérés par la détérioration accélérée du climat sécuritaire et de l’indifférence des autorités gouvernementales et de la policière qui affichent, sans gênent, ont-ils déclare leur passivité face au drame qui affecte toute une société.
Selon les manifestants, ce a quoi nous assistons n’est pas le fruit du hasard, mais quelque chose qui est bien planifié avec des objectifs précis pour créer une psychose de peur et réduire tout le monde au silence afin d’établir une dictature dans le pays.
Plusieurs médecins protestataires ont déclaré à un reporter de RHINEWS que le pays fait face aujourd’hui, a une insécurité d’Etat où ce sont des gens placés au plus haut niveau de l’Etat qui pactisent avec les gangs armés, les alimentent en arme, en munition, en argent et, qui leur donnent mission de terroriser la population.
‘’S’ils n’ont rien à voir avec les malfrats qui kidnappent et assassinent les citoyens en toute impunité, pourquoi n’agissent-ils pas contre eux, s’est interrogé un médecin résident qui a requis l’anonymat ?’’
‘’S’ils ne sont pas complices des actes des voyous qui endeuillent les familles, pourquoi se montrent-ils aussi indifférents par rapport à la détresse de la population, s‘est-il demandé ?’’ Pourquoi refusent-ils que nous manifestions contre l’insécurité et la violence dans le pays, s’est-il demandé ?’’
Ce mouvement impliquant le personnel soignant de plusieurs hôpitaux du pays notamment de la région métropolitaine fait suite à l’enlèvement contre rançon du jeune interniste Hans David Télémaque samedi matin aux abords de l’hôpital général.
Télémaque a été libéré dans la soirée du dimanche 29 novembre 2020, mais les protestataires entendent poursuivirent la mobilisation afin d’exiger la libération de tous les autres otages encore aux mains des ravisseurs.
Ils entendent sensibiliser l’ensemble de la société sur cette désastreuse situation où personne n’est exempt. Au-delà des corps de métier, c’est nous tous qui sommes concernés. C’est nous tous ensembles qui devons combattre ce mal qui nous menace tous, ont-ils fait savoir.’’
D’autres manifestants plus motivés politiquement ont scandes des propos hostiles au président Jovenel Moïse et appelé au départ immédiat du régime en place qui s’est montré incapable, selon eux, de résoudre le moindre problème.
Selon eux, les tenants du pouvoir sont les principaux responsables du banditisme qui règne dans le pays et de la gangstérisassions à la fois de l’Etat et de l’ensemble de la société.
Parallèlement, des chauffeurs du transport en commun ont manifesté également au niveau du Canape-Vert pour exiger la libération d’un de leurs camarades, pasteur Garry ainsi connu et ses deux enfants enlevés samedi a Bourdon au nord-est de la capitale.
Les ravisseurs réclament cent mille dollars américains pour sa libération. La circulation automobile a été complètement paralysée pendant plusieurs heures sur cet axe très fréquenté.