Miami, mercredi 22 septembre 2021- A l’initiative de Family Action Network Movement (FANM) des haïtiens de Miami sont descendus dans les rues mercredi, protester contre l’expulsion et le traitement jugé inhumain infligé aux des migrants haïtiens à la frontière du Texas.
Il s’agit d’une manifestation pacifique qui a eu lieu à la mi-journée devant le bureau local des services américains de citoyenneté et d’immigration situé a la 7e avenue Nord-Ouest, à Miami, non loin de Little River Drive.
Particulièrement remontés contre la politique du président américain, les protestataires ont exigé l’arrêt des expulsions à la frontière américano-mexicaine et que l’administration Biden accueille les Haïtiens cherchant refuge aux États-Unis
Les manifestants ont dénoncé les mauvais traitements dont les migrants haitiens de Del Rio sont victimes de la part des patrouilles frontalières américaines.
Ils se sont dit choqués de voir des agents de patrouille frontalière blancs fouettant apparemment un migrant noir avec des rênes de cheval. ‘‘Cela rappelle tristement l’esclavage,’’ ont dénoncé certains manifestants qui ont clairement exprimé leur mécontentement de la politique de l’administration Biden vis-à-vis de ces migrants haitiens en difficulté.
Décrivant la situation socio-économique et politique instable du pays, la violence des gangs, l’insécurité généralisée, les enlèvements contre rançon et les dégâts causés par le tremblement de terre du 14 août, les manifestants ont déclaré qu’Haïti n’a pas les moyens pour accueillir cette vague de personnes expulsées par les Etats-Unis.
Le secrétaire à la Sécurité intérieure des Etats-Unis, Alejandro Mayorkas, a promis ce mercredi devant un panel de la commission de la sécurité intérieure de la Chambre des Représentants que les résultats de l’enquête ouverte sur le comportement des agents de la patrouille frontalière seront connus dans quelques jours.
Mayorkas a annoncé, en mai, une prolongation de 18 mois du statut de protection temporaire pour les Haïtiens vivant déjà aux États-Unis.
En vertu du TPS, les ressortissants étrangers sont autorisés à vivre et à travailler temporairement aux États-Unis si les autorités américaines déterminent que les conditions dans leur pays d’origine sont trop dangereuses pour y être expulsés.
Cependant, objet de vives critiques de la part des républicains ces dernières semaines, l’administration Biden continue d’ignorer les appels des défenseurs haïtiens des droits des migrants et des démocrates du Congrès pour arrêter les rapatriements d’Haïtiens de la frontière.
Au contraire, les opérations d’expulsion se sont intensifiées ces derniers jours.