Des élus et militants démocrates en colère contre l’administration Biden et le silence de l’establishment du parti démocrate sur les expulsions des réfugiés haïtiens

Frederica Wilson, depute de la Floride au Congres et Dotie Joseph, depute du District 108 de l'Etat de la Floride

Miami, vendredi 24 septembre 2021– Frederica Wilson, congresswoman, représentante du district 24 du sud de la Floride au Congrès des Etats-Unis, a déclaré qu’elle était troublée par le silence de ses propres collègues démocrates en ce qui concerne la déportation des Haïtiens en comparaison à l’attention accordée aux autres communautés d’immigrants du sud de la Floride.

Mme Wilson a déclaré jeudi qu’elle estimait qu’il y avait eu des progrès avec Alejandro Mayorkas, y compris un voyage qui a été organisé en partie par le DHS pour certains membres de la communauté haïtienne américaine à Miami pour visiter la frontière et enquêter sur les conditions des migrants qui souhaitent demander l’asile aux Etats-Unis.

Cependant, elle a ajouté qu’on ne fait pas assez pour aider les Haïtiens en Haïti et dans tout l’hémisphère occidental.

“Vous devez résoudre ce problème, et je parle au président des États-Unis d’Amérique et à quiconque relève du président, c’est-à-dire toute la nation”, a déclaré Frederica Wilson. “Nous mendions fondamentalement, et nous sommes tous énervés,” a-t-elle indiqué.

Elle a déclaré que “des centaines” de migrants haïtiens qui ont été libérés ces derniers jours se sont rendus en Floride pour retrouver des parents ou des sponsors qui peuvent les aider à remplir leurs demandes d’asile pour rester aux États-Unis.

Cependant, a-elle déclaré, ‘‘je pense que le problème n’est pas juste sur la frontière, mais sur le manque d’opportunités en Haïti et ailleurs en Amérique latine.’’

Pour sa part, la représentante du district 108 à la chambre des représentants de l’Etat de la Floride, Dotie Joseph, elle a déclaré jeudi lors d’une conférence de presse que l’administration Biden faisait preuve d’une “énorme mauvaise foi” alors qu’elle continue d’expulser des migrants haïtiens en vertu du titre 42, une loi qui donne aux fonctionnaires fédéraux plus de pouvoir pour expulser les migrants dans la perspective de limiter les effets de la pandémie de COVID-19.

‘’Notre plus grande préoccupation, a-t-elle précisé, est qu’ils ne font qu’expulser des personnes sans leur permettre de formuler des demandes de statut de réfugié.’’

Elle a également critiqué le secrétaire de la sécurité intérieure Alejandro Mayorkas et a déclaré que ses conversations avec ce dernier avaient été improductives.

Dotie Joseph a fait savoir que la réponse de M. Mayorkas lorsqu’on lui a demandé si les expulsions devaient cesser est qu’elles continueront, mais “plus humainement.”

Mercredi, des haïtiens ont manifesté devant le siège du bureau local du service de citoyenneté et d’immigration de Miami, à la 7e avenue Nord-Ouest pour exiger l’arrêt immédiat des expulsions des réfugiés haïtiens. D’autres mouvements sont prévus en ce sens pour continuer de faire pression sur l’administration Biden.

Le Maire de North Miami, l’haitiano-américain s’est dit écœuré de voir que des réfugiés haïtiens sont traités comme des chiens par des gardes frontaliers texans.

A part ces officiels de la Floride, dont le candidat au Sénat américain Val Demings et le candidat au poste de gouverneur, le représentant américain Charlie Crist, le chef de la majorité au Sénat Chuck Schumer a exhorté Biden à mettre fin aux expulsions d’Haïti cette semaine.