Port-au-Prince, lundi 7 février 2022- Des anciens collaborateurs de Jovenel Moïse accusent le gouvernement d’Ariel Henry et du pouvoir judiciaire de n’entreprendre aucun effort, visant à rechercher tous les auteurs, co-auteurs, complices et commanditaires quelconques, de l’assassinat de Jovenel Moise, pour qu’ils puissent se présenter devant leur juge pour s’expliquer.
Dans une note rendue publique a l’occasion du 7e mois de l’assassinat de l’ancien président les anciens collaborateurs de Jovenel Moïse rappellent également ‘‘qu’à cette date du 7 février 2022, prend fin le règne de Ariel Henry comme Premier ministre qui doit quitter la Primature.’’
‘‘Toutefois, écrivent-ils, sans continuer entretemps d’engager l’Etat, c’est un impératif que même tardivement, tous lesdits accords s’accordent bien, en un minimum de sincérité, pour permettre au Premier ministre, Ariel Henry d’évacuer de la Primature et d’aboutir, tout compte fait, à la délivrance de notre peuple qui a soif de justice sociale, soif de justice pour Jovenel Moise et soif de justice pour tous les crimes et abus qu’il revient seul aux tribunaux compétents d’apprécier.’’
Revenant sur le symbolisme de la date du 7 février qui marque le 36e anniversaire de la dictature des Duvalier, les anciens ministres et collaborateurs de Jovenel Moïse disent constater qu’il ne nous reste pour tout butin de guerre, que cette liberté d’expression souvent galvaudée et fragilisée.
Selon eux, ‘‘ce 7 février, c’est aussi l’échec en 2021, du coup d’état contre l’ex- Président Jovenel Moïse, mais coup d’état qui se soldera dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021, six (6) mois plus tard, par son assassinat pur et simple, on ne peut plus crapuleux.’’
Ils affirment que le peuple pris en otage par ses propres élites et ne cesse de préférence de croupir dans la peur et le désespoir, malgré les promesses qui lui ont été faites.
‘‘Autant, les assassins de Jovenel Moise, déjà dans le cadre de ce système de manipulations préétabli, puis de lynchage moral systématique de l’ex-Président « martyr », avaient promis au peuple, la sécurité et la fin du kidnapping dans le pays, peut-on lire dans cette note signée par Joiséus Nader, ex-ministre des TPTC, Marie Giselhaine Mompremier , Ex ministre à la MCFDF et MAST et Pradel Henriquez, Ex- ministre du MCC.