Par Jacques Kolo,
Port-au-Prince, le 8 avril 2021 –(RHInews)- La conférence de presse programmée ce 8 avril 2021 par le syndicat des policiers (SPNH-17) pour “dénoncer les persécutions politiques dont les membres sont victimes” a eu lieu, sous l’œil vigilant de plusieurs unités de la police en faction devant les locaux du syndicat.
En effet, des policiers fidèles à Léon Charles ont pris position devant les locaux du SPNH-17 dans l’objectif de “procéder à l’arrestation du coordonnateur général du syndicat Jean-Elder Lundi” contre qui un mandat d’arrêt a déjà été décerné, en relation au dossier des policiers “Fantômes 509”.
Ce dernier ne s’était pas présenté à la conférence de presse pour ne pas avoir à subir le même sort que son collègue Abelson Gros Nègre, ex-porte-parole du SPNH-17, écroué au Pénitencier national, dans le cadre de ce même dossier.
Me. Arnel Rémy, avocat du syndicat, a dénoncé ce qu’il appelle les pressions dont sont l’objet les policiers membres de cette structure qui revendiquent de meilleures conditions de travail et un salaire équitable.
Me. Arnel Rémy qui était également accompagné de Me. Jean-Fritz Magny au moment de la conférence de presse, s’est interrogé sur la présence de deux véhicules blindés de la police, dans les parages des locaux du SPNH-17.
Ces engins auraient servi à quelque chose s’ils étaient stationnés dans les environs de Village de Dieu et de Grand-Ravine, fiefs de deux gangs armés qui terrorisent la population.
Par ailleurs, Me. Arnel Rémy a informé avoir visité le policier Abelson Gros-Nègre qui croupit dans les geôles du Pénitencier National, depuis son arrestation le 27 mars 2021 par des agents de la police dans le voisinage de son domicile, à Carrefour-Feuilles (Port-au-Prince).
Selon Me. Arnel Rémy, Abelson Gros-Nègre accusé par le Haut commandement d’être de mèche avec les policiers “Fantômes 509” accusés de crimes, d’assassinat, de destructions de biens publics, n’a pas été maltraité.
Au contraire, dans sa cellule étant, Abelson Gros-Nègre a demandé, par écrit, à la population de faire preuve de solidarité avec les “bons policiers”.
Une action en Habeas Corpus sera introduite dans les moments qui viennent pour obtenir la mise en liberté de son client, a fait savoir Me. Arnel Rémy.