D’après un récent rapport, la transition énergétique ralentit face à une volatilité mondiale accrue…

Des eoliennes...

GENEVE, mercredi 19 juin 2024– Un nouveau rapport du Forum Économique Mondial souligne un ralentissement inquiétant de la transition énergétique mondiale, malgré des avancées notables.

Ce rapport, publié le 19 juin 2024 à Genève, met en lumière une volatilité croissante à l’échelle internationale, qui complique les efforts pour instaurer un système énergétique plus équitable, plus sûr et plus durable. La Suède domine l’indice de transition énergétique (ETI) 2024, suivie du Danemark, de la Finlande, de la Suisse et de la France, illustrant l’avance des pays européens dans ce domaine.

Bien que des économies émergentes comme le Brésil et la Chine aient fait des progrès significatifs, une majorité des pays évalués ont régressé dans au moins une des trois dimensions de performance des systèmes énergétiques : sécurité, équité et durabilité. L’écart entre les économies avancées et les économies en développement se réduit lentement, malgré des disparités persistantes en termes d’investissements et de réglementation.

Selon Roberto Bocca, Directeur du Centre de l’Énergie et des Matériaux du Forum Économique Mondial, il est crucial de garantir l’équité de la transition énergétique à la fois au sein des économies et entre elles. Pour réussir, il est essentiel de transformer notre manière de produire et de consommer l’énergie, en se concentrant sur la réforme du système énergétique actuel, le déploiement à grande échelle de solutions énergétiques propres et la réduction de l’intensité énergétique par unité de PIB.

Le rapport de cette année introduit des « parcours sur mesure » qui analysent les caractéristiques propres à chaque pays, incluant le niveau de revenu et les ressources énergétiques locales, pour formuler des recommandations spécifiques. Espen Mehlum, Directeur de l’intelligence de la transition énergétique et de l’accélération régionale au Forum Économique Mondial, appelle à des actions audacieuses pour relancer la transition vers un avenir énergétique équitable, sûr et durable.

La France se distingue en entrant dans le top 5 grâce à ses récentes mesures d’efficacité énergétique. Parmi les économies du G20, l’Allemagne, le Brésil, le Royaume-Uni, la Chine et les États-Unis figurent également dans le top 20 de l’indice ETI, accompagnés par la Lettonie et le Chili, grâce à l’augmentation de leur capacité en matière d’énergies renouvelables.

Les efforts soutenus du Brésil en faveur de l’hydroélectricité, des biocarburants et de l’énergie solaire, ainsi que ses initiatives pour attirer les investissements, ont été déterminants. La Chine, quant à elle, a renforcé sa capacité en énergies renouvelables et a investi dans des technologies propres comme les batteries pour véhicules électriques et les panneaux solaires. Ces avancées montrent que les pays en développement jouent un rôle croissant dans la transition énergétique mondiale.

Néanmoins, les investissements restent majoritairement concentrés dans les économies avancées et en Chine, soulignant la nécessité d’un soutien financier des pays riches pour faciliter une transition équitable dans les économies émergentes et en développement. Les politiques énergétiques doivent être adaptées aux besoins spécifiques de chaque pays, prenant en compte le niveau de revenu, les ressources et le contexte régional, afin de créer des conditions propices aux investissements.