Danton Léger : « Je suis toujours l’avocat de Roosevelt Bellevue et prêt à le défendre dès qu’il sera prêt à se présenter au cabinet d’instruction »…

Jean Danton Leger, avocat et ex-depute de Leogane

LÉOGÂNE, jeudi 9 juin 2022– Jean Danton Léger rejette les « allégations » de Roosevelt Bellevue selon lesquelles il se serait mis du côté du couple présidentiel alors qu’il le représentait comme avocat dans le scandale des kits scolaires qui l’a éclaboussé.

Dans un message au premier ministre de facto Ariel Henry, l’ex-ministre des affaires sociales, Roosevelt Bellevue qui nie toute implication dans ce scandale, orchestré selon lui par le couple présidentiel (Jovenel et Martine Moïse), s’en est pris ouvertement à M. Léger.

‘‘Le comportement de l’avocat Jean Danton Léger, a-t-il écrit, choisi comme notre défenseur, l’ancien commissaire du gouvernement et membre influent de l’opposition politique haïtienne nous a le plus surpris et déçus.’’

« En toute vraisemblance, a poursuivi Bellevue, il s’est mis du côté du couple présidentiel (Jovenel Moïse et l’ex-première Dame, Martine Moïse) et nous a roulés dans la farine à maintes reprises. Cela explique en partie pourquoi nous en sommes encore là ».

« Je n’ai jamais été proche du couple présidentiel. En tant qu’opposant farouche au régime PHTK, j’ai combattu Jovenel Moïse. Qu’est-ce qui pourrait croire que je serais du côté de Jovenel Moïse et de son épouse », s’interroge Léger, arguant que celui qui leur était proche, c’est M. Bellevue au point qu’ils l’ont nommé ministre.

Il souligne que, sans vouloir polémiquer avec l’ex-ministre dont il l’avocat, Léger note que M. Bellevue ne s’était pas défait de l’équipe qui l’a avili et humilié. Et, poursuit-il, en dépit du scandale de corruption lié à l’affaires des kits scolaires, il a lui-même avoué que l’ex-président Moïse lui avait proposé un poste d’ambassadeur à l’OMC.

Selon l’avocat, Bellevue était toujours en contact avec l’ex-président et Martine Moïse après le scandale.

Léger souligne que le dossier était au cabinet d’instruction et qu’entretemps Bellevue était absent du pays et ne pouvait pas se présenter par devant le juge, précisant que dans une affaire pénale, l’accusé doit comparaitre en personne.

C’est à l’accusé de produire les preuves de son innocence, pas l’avocat, soutient Léger qui confirme également que le juge d’instruction en charge de ce dossier est prêt à auditionner toute personne présumée impliquées dans cette affaire afin de rendre son ordonnance.

Il fait certaines considérations sur le fait qu’à l’époque, le pouvoir en place qui contrôlait toutes les institutions était en mesure de tout faire pour empêcher le traitement du dossier par la justice. C’est pourquoi, selon Léger, le dossier a vite été transféré au cabinet d’instruction.

Il précise avoir sollicite en vain que Bellevue lui communique certains documents supplémentaires liés au dossier qui pourraient être utilisés pour assurer sa défense. » Je n’ai toujours rien reçu », déclare Jean Danton Léger.

« Je suis toujours l’avocat de Roosevelt Bellevue et prêt à le défendre dès qu’il sera prêt à se présenter en personne au cabinet d’instruction », souligne M, Léger.