PORT-AU-PRINCE, jeudi 11 juillet 2024 – Daniel Foote, ancien envoyé spécial des États-Unis en Haïti, a vivement critiqué la politique américaine actuelle et la présence de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMS), remettant en question leur capacité à restaurer l’ordre et la sécurité en Haïti.

Foote a accusé ouvertement les États-Unis et “DeFakto” d’avoir conspiré pour maintenir Haïti dans l’instabilité pendant près de trois ans, tout en renforçant les gangs. Il a déclaré sur son compte Twitter : “Nous n’allons laisser personne oublier que les États-Unis et ‘‘DeFakto’’ ont conspiré pour maintenir la tête d’Haïti sous l’eau pendant près de trois ans, tout en ne faisant rien d’autre que de renforcer les gangs.”

Il a également critiqué la nomination de Garry Conille à la tête de la mission de sécurité, la qualifiant de “mise en scène multinationale non transparente, orchestrée par les États-Unis via la CARICOM”. Foote, qui a connu Conille pendant son mandat en tant qu’adjoint à l’ambassade des États-Unis, a estimé que cette nomination manquait de transparence et pourrait ne pas répondre aux besoins à long terme du peuple haïtien.

Concernant la situation sécuritaire, Foote s’est montré sceptique quant à l’efficacité des forces de police multinationales déployées pour rétablir la sécurité en Haïti. Il a exprimé des inquiétudes quant à leur capacité à faire face aux défis posés par les gangs armés locaux, mettant en garde contre les risques pour les civils innocents pris au milieu des affrontements.

Foote a critiqué la communauté internationale pour son manque de détermination à résoudre la crise des gangs en Haïti, soulignant que des interventions plus robustes et mieux coordonnées étaient nécessaires pour garantir la sécurité à long terme. Il a plaidé en faveur d’un soutien accru aux forces de sécurité haïtiennes, incluant formation, assistance technique et équipement adéquat.

Daniel Foote avait démissionné de son poste d’envoyé spécial des États-Unis en Haïti le 23 septembre 2021, exprimant son désaccord avec la politique américaine concernant les migrants haïtiens et la gestion de la crise politique et sécuritaire dans le pays.