PARIS, samedi 1er février 2025- Alors que la crise en Haïti continue de s’aggraver, marquée par une violence des gangs incontrôlée et une instabilité politique persistante, le président français Emmanuel Macron a exhorté les Nations unies à envisager une mission de maintien de la paix. Mercredi, à Paris, il a rencontré le président de transition haïtien, Leslie Voltaire, pour discuter des moyens d’appuyer la stabilisation du pays.

L’Élysée a réaffirmé l’engagement de la France à soutenir les efforts sécuritaires en Haïti et à mobiliser ses partenaires internationaux, notamment au sein de l’Union européenne. « Le peuple haïtien peut compter sur la solidarité de la France, qui a toujours été présente à Port-au-Prince », a déclaré la présidence française, soulignant que la restauration de la sécurité était une priorité absolue.

La violence des gangs a causé la mort de plus de 5 600 personnes en Haïti l’année dernière, selon les estimations des Nations unies. Les bandes criminelles, qui contrôlent aujourd’hui environ 85 % de la capitale, continuent d’étendre leur influence face à une police débordée et sous-équipée.

La France participe déjà au soutien de la police haïtienne, à la fois par des actions bilatérales et dans le cadre de la mission multinationale dirigée par le Kenya. Cependant, seuls 800 policiers ont été déployés jusqu’à présent, bien loin des 2 500 initialement prévus, rendant insuffisante la riposte face à la montée en puissance des groupes armés.