Port-au-Prince, 28 juillet 2020- Le protecteur du citoyen, Me Renan Hédouville se déclare alarmé par la crise de l’énergie électrique qui affecte considérablement la région métropolitaine.
‘’La capitale haïtienne est plongée dans le black-out depuis pratiquement un mois et la situation tend a se détériorer davantage, déplore le protecteur du citoyen qui appelle à une solution rapide, arguant que cette situation est intenable et inacceptable.’’
Selon lui, c’est une violation grave des droits humains le fait que la population soit privée d’électricité pendant aussi longtemps. Tous les acteurs impliqués dans cette crise qui a déjà trop duré doivent trouver un terrain d’entente pour résoudre le problème du black-out dans le pays, souligne Renan Hédouville.’’
Il souligne que le rationnement de plus en plus drastique du courant électrique a déjà de graves conséquences sur différents secteurs du pays notamment la sante, l’éducation, la communication et la sécurité.
Le protecteur du citoyen fait remarquer que des malfrats s’introduisent pendant la nuit dans des hôpitaux, à la faveur du black-out, pour terroriser des malades. ‘’C’est inacceptable, s’exclame-t-il !’’
Selon M. Hédouville, l’absence du courant électrique dans la capitale favorise également une remontée spectaculaire des actes de banditisme. Il n’encarte pas la possibilité d’encourager les citoyens à porter plainte contre les autorités concernées si rien n’est fait pour adresser sérieusement et rapidement cette situation qui viole l’un des droits fondamentaux des haïtiens consistant à avoir accès à l’énergie électrique.
Les résidents des différents quartiers de Port-au-Prince, même ceux qui vivent dans des zones alimentées par un circuit prioritaire, se plaignent du black-out qui leur est imposé alors qu’ils doivent honorer leur facture d’électricité. Tournant la question en dérision, certains déclarent ne pas se rappeler la dernière fois qu’ils ont vu l’électricité.
Déjà en sous production, le fonctionnement de l’EdH est paralysé depuis trois semaines par le syndicat des employés qui contestent la nomination du nouveau directeur général de la compagnie, Michel Présumé.
Ils appellent l’exécutif à faire le retrait de l’arrêté présidentiel de nomination de M. Présumé qu’ils rendent responsable de la privatisation des entreprises publiques telles que la Minoterie, la Téléco et le Ciment d’Haïti.
Toutefois, le pouvoir exécutif a dit, à plusieurs reprises qu’il n’entendait faire marche arrière sur la nomination de Michel Présumé qu’il présente comme le sauveur de l’EdH.