Port-au-Prince, 17 juillet 2024 – Une récente lettre de la Communauté Protestante d’Haïti (CPH), une institution regroupant certaines organisations affiliées à la Fédération Protestante d’Haïti (FPH), met en garde cette dernière contre la désignation de son ancien secrétaire général, le pasteur Peterson Pierre Louis. Il semble que celui-ci ait été encouragé à démissionner afin de faciliter sa nomination au Conseil Électoral Provisoire (CEP).
Selon cette lettre, le pasteur Pierre Louis aurait présenté une lettre de démission dans laquelle il justifie sa décision par l’obtention d’un emploi mieux rémunéré. Cependant, le CPH dénonce cette justification comme fallacieuse, accusant le pasteur Pierre Louis de tromperie. “Il est évident que le pasteur Pierre Louis n’a pas d’autre emploi et que sa déclaration est un mensonge”, peut-on lire dans la lettre.
Face à cette situation, la CPH demande expressément que le Bureau de la Fédération Protestante d’Haïti (FPH) ne soumette pas le nom de Peterson Pierre Louis au Conseil Présidentiel de Transition (CPT) pour représenter la communauté protestante au sein du CEP. Le CPH rappelle que le CPT, la FPH et le peuple haïtien attendent des représentants au CEP qu’ils soient des personnes intègres et morales. La présence de quelqu’un ayant menti et trompé comme M. Pierre Louis est jugée inacceptable et contraire aux valeurs de moralité et d’honnêteté requises.
La CPH insiste sur l’importance de maintenir la crédibilité et l’intégrité au sein du secteur protestant, surtout dans le choix des représentants au CEP. La déclaration conclut en appelant à la sagesse des membres du Conseil Présidentiel de Transition pour éviter d’empoisonner l’avenir du peuple haïtien avec des choix douteux et moralement contestables.
Cette prise de position marque un tournant dans les relations internes au sein de la FPH, soulevant des questions cruciales sur la transparence et l’éthique dans le processus de sélection du représentant des cultes réformés pour le Conseil Électoral Provisoire. Les prochains jours seront déterminants pour savoir si ces appels seront entendus et si des mesures seront prises pour garantir l’intégrité des élections, en évitant la nomination de personnes immorales et sans scrupules.