PORT-AU-PRINCE, mardi 30 avril 2024 – Quatre des sept secteurs ayant droit de vote au sein du Conseil Présidentiel de transition (CPT) ont signé un accord afin de contrôler la présidence du Conseil et la nomination du premier ministre.
Selon cet accord excluant le secteur privé des affaires, le parti Fanmi Lavalas et l’accord de Montana, suite à l’Accord politique pour une Transition pacifique et ordonnée du 3 avril 2024 et au Projet de Décret portant Organisation et Fonctionnement du Conseil Présidentiel, un Bloc Majoritaire Indissoluble (BMI) est instauré.
« Ce bloc est le fruit d’un dialogue entre les principaux secteurs politiques et de la société civile, dans le but de pacifier le pays et de le conduire à une normalité constitutionnelle et démocratique. Compte tenu de l’absence d’une majorité claire au sein du Conseil Présidentiel, le BMI vise à assurer la stabilité et le succès de la transition en prenant des décisions par consensus ou à la majorité de 3 sur 4 », lit-on dans l’accord.
Les membres du BMI s’accordent sur une vision politique basée sur une gouvernance inclusive et participative, alignée sur les cinq grands chantiers définis dans l’Accord politique du 3 avril 2024. À cette fin, ils désignent Edgard Leblanc Fils comme leur candidat unique au poste de Président du Conseil Présidentiel de Transition, et Fritz Bélizaire comme candidat unique au poste de Premier ministre de la Transition.
En réaction, le leader du parti ‘‘Pitit Dessalines’’, Jean-Charles Moïse qui se présente comme un maître en politique, exprime sa satisfaction après le coup politique, permettant à la fois à son groupe de contrôler non seulement la présidence du conseil, mais également la Primature à travers la nomination de Fritz Bélizaire.
Dans une déclaration, Moïse souligne l’importance de la personnalité politique en question, Bélizaire, qui, selon lui, connaît bien l’État et sait comment le diriger. Moïse a rappelé le parcours de Fritz Bélizaire en tant qu’ancien Premier ministre, affirmant qu’il possède une connaissance approfondie des affaires de l’État. Cette expertise, selon Moïse, est cruciale pour diriger efficacement le pays, notamment dans des moments de crise.
S’exprimant sur le coup, Moïse met en avant la nécessité de privilégier les intérêts nationaux sur les intérêts personnels. Ce dirigeant politique qui avait appelé à la destruction du pays pour ensuite le reconstruire, déplore les blocages survenus lors des négociations, affirmant avoir consenti des sacrifices pour faciliter une issue à la crise.
Moïse a affirmé que la décision prise lors du coup politique était dans l’intérêt supérieur du pays, même si elle impliquait des sacrifices personnels. Il souligne l’importance de l’approbation de la communauté internationale, affirmant que la décision prise était soutenue par plusieurs pays occidentaux, y compris les États-Unis, le Canada et la France.