BOSTON, mercredi 22 mars 2023– Jean Morose Viliena, ex-maire des Irois (Grande-Anse) a été ratrappee par son passé.
Un jury américain a conclu mardi qu’un Viliena devrait payer 15,5 millions de dollars pour des allégations selon lesquelles il aurait mené une campagne brutale de répression contre ses opposants politiques qui l’ont accusé d’assassinat et de tortures.
Viliena était poursuivi par trois citoyens haïtiens qui l’ont accusé de les avoir persécutés, eux ou leurs proches, alors qu’il était maire de la commune des Irois.
Les 15,5 millions de dollars accordés à David Boniface, Juders Yseme et Nissage Martyr comprennent 11 millions de dollars de dommages-intérêts punitifs, selon leurs avocats du groupe de défense des droits de l’homme, le Center for Justice and Accountability.
“Le verdict d’aujourd’hui me rend justice, ainsi qu’à ma famille et aux autres familles de ceux qui ont été victimes de la campagne de terreur de Viliena”, a déclaré Boniface dans un communiqué.
Viliena, maintenant chauffeur de camion vivant dans le Massachusetts, a nié tout acte répréhensible, affirmant qu’il n’avait engagé aucune action personnelle contre les plaignants.
La plainte a été déposée en 2017 en vertu de la ‘‘Torture Victim Protection Act’’, qui autorise les poursuites américaines contre des responsables étrangers accusés d’exécutions extrajudiciaires ou de torture lorsque les voies de recours dans leur pays d’origine sont épuisées.
Les plaignants ont déclaré qu’en 2007, Viliena a conduit un groupe d’hommes armés au domicile de Boniface qui a battu et tué par balle son frère, puis a mobilisé un groupe en 2008 qui a battu Martyr et Yseme dans une station de radio communautaire.
Martyr a perdu une jambe et Yseme a été aveuglée d’un œil. Martyr est décédé en 2017 après avoir intenté une action en justice. Son fils sert maintenant de plaignant à sa place.
Le procès a également affirmé qu’en 2009, Viliena avait coordonné un incendie criminel de masse de dizaines de maisons occupées par les plaignants et des personnes associées à l’opposition politique aux Irois, une petite commune d’environ 22 000 habitants.