‘‘Coopération en matière de police et de sécurité’’ : Haïti et le Kenya signent un mémorandum d’entente …

Policiers kenyans...

PORT-AU-PRINCE, jeudi 23 mai 2024– Les Gouvernements haitiens et kenyan ont officiellement signé en mars dernier un mémorandum d’entente visant à renforcer leur collaboration en matière de police et de sécurité.

D’après les signataires, cet accord dont la teneur n’a jamais été rendue publique, marque une étape significative dans les relations bilatérales entre les deux nations, axée sur la promotion de la paix, de la stabilité et de la sécurité.

Dans le document, les deux gouvernements ont affirmé reconnaitre l’importance d’une coopération étroite dans le domaine de la police et de la sécurité.

Le mémorandum couvre une large gamme de domaines de coopération, notamment la lutte contre les crimes organisés, les enquêtes criminelles générales, la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, ainsi que la gestion de la sécurité aux frontières.

D’autres aspects incluent la protection des infrastructures stratégiques, la gestion des désastres, et la collecte et l’analyse du renseignement opérationnel.

L’accord prévoit également des efforts concertés pour combattre les enlèvements, la traite des êtres humains et les actes de terrorisme.

Pour assurer une mise en œuvre efficace, les deux parties ont convenu de plusieurs modalités de coopération, parmi lesquelles :

– Les visites officielles réciproques.

– La formation mutuelle du personnel des corps de police respectifs.

– L’échange de savoir-faire entre les experts en sécurité et police des deux nations.

– L’organisation et l’exécution d’activités conjointes lorsque cela est nécessaire.

– La coopération entre les institutions policières similaires des deux pays.

– Les invitations mutuelles à des cours, séminaires et symposiums organisés par les Parties.

Un Comité Technique Conjoint sera créé pour surveiller la mise en œuvre de cet accord. Ce comité sera composé de représentants des deux pays et sera chargé d’évaluer et de promouvoir les programmes et projets entrepris. Il aura également pour mission de négocier les accords spécifiques requis pour garantir la mise en œuvre de ce mémorandum.

Les actions menées dans le cadre de cette coopération seront guidées par les principes de mutualité et de réciprocité. Le mémorandum d’entente n’a pas vocation à créer des obligations légales contraignantes, mais constitue un énoncé de concordance mutuelle entre les Parties.

Les activités prévues par ce mémorandum seront financées selon des modalités déterminées d’un commun accord entre les Parties, en fonction de la disponibilité des ressources financières et autres. En cas de différend sur l’application ou l’interprétation de l’accord, les Parties s’engagent à le résoudre par des consultations et négociations diplomatiques.

Le mémorandum entrera en vigueur dès la signature des représentants dûment autorisés des deux pays et restera valide pour une durée initiale de cinq ans, renouvelable annuellement.

Des modifications peuvent être apportées d’un commun accord, et chacune des Parties peut résilier l’accord avec un préavis écrit de douze mois, sans affecter la validité d’autres accords distincts.

 

24-05-10 Mémorandum d’entente entre Haïti et le Kenya (1)